La fille de Richard Berry condamnée pour diffamation envers Jeane Manson
La fille aînée de Richard Berry, Coline Berry-Rojtman, qui accuse ce dernier de violences sexuelles, a été condamnée jeudi par le tribunal d'Aurillac pour diffamation envers son ex-belle-mère, la chanteuse Jeane Manson.
L'avocate de Coline Berry-Rojtman, Karine Shebabo, a immédiatement annoncé à l'AFP qu'elle interjetait appel de cette décision : "ma cliente est consternée, les parents, agresseurs et connus, ont de beaux jours devant eux".
Le 14 février 2021, dans un article publié par Le Monde, Coline Berry-Rojtman évoquait des violences sexuelles qu'elle aurait subies alors qu'elle était mineure, en 1984 et 1985, au domicile de son père qui vivait alors avec Jeane Manson, accusée d'avoir participé à ces agressions.
Le tribunal d'Aurillac l'a condamnée à 2.000 euros d’amende pour diffamation à la suite de cet article et pour l’émission télévisée "Le Live BFM", dans laquelle elle affirmait que Jeane Manson faisait partie de la secte des enfants de Dieu.
Coline Berry-Rojtman a également été condamnée à verser 20.000 euros de dommages-intérêts à l'ancienne chanteuse, ainsi que 5.000 euros au titre des frais de justice.
Egalement mis en cause, les journalistes du Monde et le quotidien n'ont en revanche pas été condamnés.
Lors de l'audience le 1er avril, le procureur n'avait pas demandé de condamnation contre Le Monde, estimant que le journal avait agi de bonne foi et s'en était remis au tribunal pour le reste.
"C'est une décision consternante, d'une grande violence et un mauvais signal envoyé aux enfants", a déclaré jeudi Me Shebabo, déplorant que ce jugement intervienne alors que l'enquête sur les faits est toujours en cours.
Née en 1976 de l'union entre Richard Berry et l'actrice Catherine Hiegel, Coline Berry-Rojtman a porté plainte pour "viols et agressions sexuelles sur mineur", déclenchant l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Paris.
Richard Berry, 71 ans, nie en bloc, tout comme l'ancienne chanteuse Jeane Manson, qui vit une partie de l'année à Aurillac, où elle avait décidé de poursuivre son ex-belle fille en diffamation.
W.Guerrero--RTC