L'épouse d'un Suédo-Iranien dans le couloir de la mort craint sa proche exécution par l'Iran
L'épouse de l'universitaire irano-suédois Ahmedreza Djalali, condamné à mort en Iran pour espionnage, a dit mardi redouter sa proche exécution, réitérant son appel à l'aide aux pays de l'Union européenne.
"Si les pays de l'UE ne veulent pas s'occuper très fortement du dossier de mon mari, absolument, cela arrivera bientôt", a déclaré Vida Mehrannia à l'AFP à Stockholm.
"Toutes les nuits nous sommes inquiets à l'idée que quelque chose arrive à mon mari", a dit l'épouse du condamné, avec qui elle n'a pas eu de contact direct depuis avril 2020.
Ahmadreza Djalali a été condamné à la peine de mort en 2017 sur des accusations d'espionnage au profit d'Israël, des allégations rejetées par la Suède et ses soutiens.
"Il est totalement innocent et il a besoin du soutien de l'Union Européenne", a affirmé Mme Mehrannia.
Leur fils de dix ans, qui n'a pas vu son père depuis six ans, attend son retour "chaque minute".
"Si quelque chose arrive à mon mari, je pense que tous les pays de l'Union Européenne seront responsables car ils auront fermé les yeux sur les droits de l'homme en Iran", a déploré son épouse.
Un média local iranien avait indiqué que l'universitaire serait exécuté au plus tard le 21 mai, mais l'exécution n'a pas eu lieu.
Helaleh Moussavian, avocat de M. Djalali a indiqué dimanche à l'AFP que son équipe avait demandé un nouveau procès sur la base de nouvelles preuves.
Le chercheur, qui était basé à Stockholm où il travaillait pour l'Institut Karolinska de médecine, a été arrêté lors d'une visite en Iran en 2016.
En février 2018, pendant sa détention, la Suède a lui accordé la nationalité suédoise.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a exhorté Téhéran de révoquer la condamnation de Djalali.
Plus d'une douzaine d'Occidentaux, majoritairement binationaux, sont actuellement détenus par l'Iran qui est soupçonné de vouloir les monnayer en échange de concessions de l'Occident.
A.Romano--RTC