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Plainte après l'agression d'une équipe de France 3 par des anti-loup
Plainte après l'agression d'une équipe de France 3 par des anti-loup / Photo: FRANCK FIFE - AFP/Archives

Plainte après l'agression d'une équipe de France 3 par des anti-loup

La direction de France 3 Bourgogne-Franche-Comté a déposé plainte jeudi après l'agression d'une équipe de journalistes par des éleveurs en marge d'un reportage consacré à un tir autorisé sur le loup.

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"Une plainte a été déposée pour dégradation de matériel", a indiqué Isabelle Mounier, rédactrice en chef de France 3 Franche-Comté à l'AFP.

Mercredi soir, deux journalistes de cette rédaction suivaient une équipe de militants écologistes qui venaient de saboter une opération de "tir de défense" autorisée par la préfecture du Doubs dans le secteur de Chaux-Neuve, lorsqu'ils ont été pris à partie par "une trentaines d'éleveurs des environs", selon France 3.

Un tractopelle a déversé du fumier sur le chemin où étaient garés les véhicules des militants écologistes et de l'équipe de France 3.

Les images diffusées par la chaîne montrent des hommes en colère s'en prendre à un militant et menacer les journalistes, en visant leur matériel, que l'équipe de France 3 tente de protéger.

L'intervention des gendarmes calmera les choses.

Le journaliste reporter d'images, qui tenait la caméra, s'est vu prescrire dix jours d'ITT, a précisé Mme Mounier.

"On comprend que les éleveurs soient à cran face aux attaques (de loups) mais on ne peut pas laisser passer cela, on fait notre travail et on n'a pas à être agressé", a indiqué la rédactrice en chef.

"Il était difficile de savoir si c'était des journalistes en pleine nuit, les éleveurs ont surtout vu des gens en train d'entraver un arrêté préfectoral", explique Florent Dornier, président de la FDSEA du Doubs, qui qualifie l'incident de "regrettable", et dément "une volonté de s'en prendre à la presse".

Depuis le début du mois d'août, une vingtaine d'attaques de bovins par le canidé ont été recensées dans le département, selon un décompte des médias locaux.

Le mois dernier, une louve a été abattue dans le cadre d'un tir prévu par la loi.

Attendu samedi dans le Doubs, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a estimé jeudi dans le quotidien régional L'Est républicain que "la coexistence doit s'organiser" entre l'élevage et le loup.

En France, le loup gris, revenu de lui-même depuis l'Italie, connaît une dynamique démographique favorable depuis 10 ans. L'Office français de la biodiversité (OFB) estime sa population entre 826 et 1.016 individus.

A.Jonsson--RTC