Grève: peu ou pas de vols à Lyon, Montpellier et d'autres aéroports du Sud mardi
Peu ou pas de vols mardi à Lyon-Saint-Exupéry, Montpellier, Nîmes ou encore Perpignan: c'est le résultat d'un appel à la grève de contrôleurs aériens mécontents de l'état des négociations sur l'organisation de leur travail.
Ce "préavis de grève local", "déposé par l'organisation syndicale majoritaire représentative des contrôleurs aériens", concerne les services de navigation aérienne de Lyon, Ajaccio et Montpellier, a souligné dans un communiqué lundi la Direction générale de l'aviation civile.
Dans le détail, la DGAC a demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 60% de leurs vols au départ ou à l'arrivée de Lyon-Saint-Exupéry, le cinquième aéroport français pour le nombre de passagers en 2023, de 06H00 à 23H00, a-t-elle détaillé.
La situation s'annonce encore plus difficile pour les voyageurs à Montpellier, Nîmes et Perpignan, où "les services de navigation aérienne seront fermés du mardi 17 décembre 07h00 au mercredi 18 décembre 06h45", entraînant l'annulation des vols au départ et à l'arrivée de ces aéroports.
C'est en effet le centre de navigation de Montpellier qui gère l'approche de Nîmes et de Perpignan.
Il est néanmoins possible que des vols prévus avant 07h00 mardi soient maintenus, a-t-on appris de source proche de l'administration.
En outre, à Ajaccio, "des retards seront attendus toute la journée", selon la DGAC.
En demandant aux compagnies de renoncer à tout ou partie de leurs programmes de vols, la DGAC veut "limiter les perturbations du trafic" et éviter des annulations forcées, une fois les passagers déjà dans les aéroports. Il s'agit de mettre en adéquation le nombre d'aiguilleurs du ciel disponibles et les flux d'avions à gérer.
L'administration a invité lundi "les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol".
L'appel à la grève a été lancé par le principal syndicat de contrôleurs aériens français, le SNCTA, le 8 décembre, sur fond de difficiles "négociations sur l'organisation du travail", selon l'organisation.
Dans un communiqué, la direction du SNCTA a dit "condamne(r) fermement l'arrêt brutal des négociations concernant l'organisation du travail des organismes d'Ajaccio, de Lyon et de Montpellier pour 2025".
"Oubliant respect et dialogue social", l'administration "choisit la rupture et prive de visibilité les contrôleurs aériens de ces centres de contrôle", a-t-elle affirmé, prévenant que "le management pratiqué depuis des mois et dénoncé à plusieurs reprises doit cesser immédiatement", et menaçant à défaut de "mobiliser plus largement la profession".
Ch.Schroeder--RTC