Wall Street ouvre en hausse, tirée par les résultats d'Apple et des données d'inflation
La Bourse de New York a ouvert en hausse vendredi, tirant avantage des résultats record d'Apple, les investisseurs étant aussi rassurés par des données d'inflation conformes aux attentes.
Vers 15H30 GMT, le Dow Jones gagnait 0,11%, l'indice Nasdaq bondissait de 1,37% et l'indice élargi S&P 500 prenait 0,74%.
"Il est indéniable que certaines actions comptent beaucoup plus que d’autres lorsqu’il s’agit de faire bouger le marché. Aucune ne compte plus qu’Apple", a jugé dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com.
La firme de Cupertino (Silicon Valley) était recherchée (+1,30%) après avoir réalisé des revenus et profits record pendant la saison des fêtes malgré des ventes d'iPhone décevantes, rassurant les analystes. Ils appellent toutefois le groupe américain à déployer plus rapidement son système d'intelligence artificielle (IA) générative.
Apple a réalisé 124,3 milliards de dollars de chiffre d'affaires au premier trimestre de son exercice décalé, dont elle a dégagé un bénéfice net de 36,3 milliards. Mais en Chine, un marché clef, ses ventes ont diminué de 11% sur un an, à 18,5 milliards de dollars.
Les acteurs du marché digèrent aussi de nouvelles données sur l'inflation aux Etats-Unis.
Selon l'indice PCE publié vendredi par le gouvernement, l'inflation a progressé pour le troisième mois d'affilée en décembre éloignant la perspective de voir les taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) baisser rapidement.
Le mois dernier, l'inflation a rebondi à 2,6% sur un an contre 2,4% un mois plus tôt, selon cet indice publié par le département du Commerce.
Sur un mois, l'inflation a aussi accéléré, à +0,3%, contre 0,1% en novembre, une hausse conforme au consensus des analystes compilé par MarketWatch.
"Toutes ces données sont conformes aux attentes mais cela contribue à renforcer la confiance dans la bonne santé" de l'économie américaine, relève auprès de l'AFP Karl Healing, de LBBW.
Jeudi, les investisseurs avaient déjà accueilli avec optimisme la publication du PIB aux Etats-Unis, qui a progressé de 2,8% en 2024 malgré une croissance légèrement au ralenti au dernier trimestre (+0,6%), selon le département du Commerce.
Sur le marché obligataire, vers 15H30 GMT, le rendement des emprunts d'État américains à dix ans était stable par rapport à la veille, à 4,52%.
Avant le weekend, le marché reste toujours dans l'expectative des droits de douane annoncés par Donald Trump mais toujours pas mis en exécution.
A peine revenu à la Maison Blanche, le président a annoncé qu'il voulait imposer dès le 1er février 25% de droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, deux pays pourtant théoriquement protégés par l'accord de libre-échange qu'il avait signé durant son premier mandat.
Jeudi, il a affirmé qu'il déciderait dans la nuit s'il exempterait ou non de taxe le pétrole produit dans ces deux pays.
Les produits chinois pourraient également être frappés par des droits de douane de 10%, menace également M. Trump.
"Le marché espère que les droits de douane seront introduits progressivement et qu'ils ne viseront pas tous les biens, mais seulement certains d'entre eux", note Karl Healing.
Les investisseurs "ont l'espoir que les surtaxes ne feront pas trop de dégâts et qu'elles seront gérables", pointe l'analyste. Mais "si Trump se montrait très dur, avec des droits de douane immédiats et maximums, cela secouerait un peu le marché."
Ailleurs au tableau des valeurs, les majors pétrolières étaient en retrait.
Le groupe américain de pétrole et de gaz Chevron reculait (-4,73%) après avoir publié vendredi des résultats inférieurs aux attentes au quatrième trimestre, lestés par la baisse des marges sur l'activité de raffinage, mais sa production a augmenté.
Le géant américain ExxonMobil cédait du terrain (-1,72%) malgré un bénéfice net pour le quatrième trimestre supérieur aux attentes, profitant de records de production dans le bassin permien (Etats-Unis) et au Guyana, qui ont compensé partiellement les tensions sur les marges de raffinage.
Le géant historique des puces Intel reculait légèrement (-0,77%) après avoir réalisé des revenus supérieurs aux attentes au quatrième trimestre. Les prévisions du groupe californien pour le début d'année montrent toutefois que le fabricant américain de semi-conducteurs reste en difficulté à l'ère de l'intelligence artificielle (IA).
J.Gustafsson--RTC