

Wall Street termine en hausse, pour la troisième séance d'affilée
La Bourse de New York a terminé en hausse pour la troisième séance d'affilée jeudi, portée par les capitalisations géantes du secteur technologique et par la détente des taux obligataires.
Le Dow Jones a gagné 1,23%, l'indice Nasdaq a progressé de 2,74% et l'indice élargi S&P 500 de 2,03%.
"Il s'agit d'un mouvement de soulagement (qui) continue de se manifester" sur la place américaine, a commenté auprès de l'AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.
"L'évolution des prix des bons du Trésor a également contribué à l'intérêt des investisseurs pour les actions", expliquent les analystes de Briefing.com.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans s'est franchement détendu, à 4,30%, contre 4,39% mercredi en clôture.
Par ailleurs, "le secteur technologique est en tête de peloton, reflétant le leadership des méga-capitalisations et des fabricants de puces", observent de leur côté les analystes de Briefing.com.
Les "Sept Magnifiques", le surnom donné aux grands noms du secteur technologique, ont en effet tous terminé en forte hausse: Tesla (+3,50%), Alphabet (+2,57%), Amazon (+3,29%), Meta (+2,48%), Apple (+1,84%), Microsoft (+3,45%) et Nvidia (+3,62%).
Après la clôture, Alphabet, maison-mère de Google, a annoncé un bénéfice net de à 34,5 milliards de dollars pour le seul premier trimestre, en hausse de 46% sur un an, soit 2,81 dollars par action, près d'un quart de plus que les 2,34 dollars attendus par les analystes.
Dans les échanges éléctroniques après-Bourse, le titre Alphabet prenait 4,23%.
Le géant de l'informatique IBM a lui plongé en clôture (-6,58%) à cause de performances jugées décevantes, tandis que le spécialiste des semiconducteurs Texas Instruments (+6,56%) a pu profiter de résultats meilleurs qu'attendu.
Côté indicateurs économiques, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage sont ressorties conformes aux attentes des économistes.
Les ventes de logements anciens ont pour leur part chuté en mars aux Etats-Unis, ces chiffres s'établissant par ailleurs en deçà des attentes des analystes.
En outre, Wall Street a fait fi du flou persistant autour de la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis.
Les grands accords promis par Donald Trump pour mettre fin à la guerre commerciale tardent à prendre forme, alors que l'Europe prévient que tout compromis est "encore loin" et après que la Chine a nié jeudi jusqu'à l'existence de discussions.
"On ne va pas se cacher qu'on est encore loin d'un accord", a affirmé le ministre de l'Economie français Eric Lombard.
Le président américain, lui, ne cesse de promettre des "deals" rapides avec tous les partenaires commerciaux des Etats-Unis.
Côté entreprises, les investisseurs américains ont digéré une nouvelle salve de résultats trimestriels dans d'autres secteurs aussi.
Le géant américain des snacks et des boissons PepsiCo a perdu du terrain (-4,89%) après avoir abaissé jeudi ses prévisions pour l'ensemble de l'année, du fait de la "volatilité et d'incertitudes" causées par la guerre commerciale et par une consommation "modérée" dans certains marchés.
Procter and Gamble a perdu de la vitesse (-3,77%). L'entreprise a enregistré sur les trois premiers mois de l'année un tassement de ses ventes et revu à la baisse ses objectifs annuels, évoquant un contexte "volatil".
American Airlines s'est octroyé 3,11% malgré une perte nette plus creusée qu'attendu au premier trimestre et a annulé ses prévisions pour l'année face aux incertitudes économiques.
Le fabricant américain de jouets Hasbro s'est envolé (+14,58%) grâce à des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre.
O.Larsson--RTC