L'épisode caniculaire touche à sa fin en France pour laisser place aux orages
Les températures caniculaires vont amorcer une nette baisse vendredi matin pour laisser place à une vague orageuse sur les trois-quarts de la France à l'exception de l'ouest.
Les thermomètres ont continué jeudi de pulvériser les records, avec 42,9° c à Mirande (Gers), 42,5°C à Montauban et à Agen, 41,4°C à Lyon...
Le niveau rouge d'alerte canicule sera levé vendredi à 06H00 pour les 17 départements en vigilance rouge, le plus haut niveau, a annoncé Météo-France.
Les températures commenceront à baisser mais resteront élevées près de la Méditerranée, de la vallée du Rhône au sud-ouest du pays, avec des valeurs allant jusqu'à 34°C.
Cependant, des orages devraient tonner au-dessus de 40 départements placés en vigilance orange.
"Une nouvelle vague orageuse va s'organiser dans l'après-midi de vendredi sur l'Auvergne puis gagner la vallée du Rhône, la région lyonnaise, la Bourgogne et le nord-est du pays", selon Météo France.
"Les orages seront parfois violents. Ils pourront donner des pluies intenses (jusqu'à 50 à 60 mm en peu de temps), des chutes de grêle et de très fortes rafales de vent (aux alentours de 100 km/h)", a mis en garde la même source.
Dans l'Aisne et dans la Somme, 10.000 clients ont été privés d'électricité jeudi matin en raison des dégâts causés par de fortes rafales de vent sous les orages, selon Enedis.
La France a connu une vague de chaleur exceptionnellement tardive.
"On est sur une série de trois journées les plus chaudes enregistrées après un 15 août à l'échelle de la France", a précisé jeudi à l'AFP Lauriane Batté, climatologue au sein de Météo-France.
Selon les experts, les phénomènes météorologiques extrêmes se sont intensifiés récemment en raison du réchauffement climatique, responsable d'épisodes de canicule et de périodes de sècheresse à la fois plus fréquents, plus longs et plus intenses.
"Il est incontestable que ce qu'on est en train de vivre actuellement est un phénomène qui est déjà un marqueur du changement climatique", juge Mme Batté.
"Les simulations montrent qu'on a une probabilité accrue d’avoir des vagues de chaleur en début et en fin d'été", souligne-t-elle.
R.Gutierrez--RTC