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Funérailles des quatre Israéliens tués dans une attaque
Funérailles des quatre Israéliens tués dans une attaque

Funérailles des quatre Israéliens tués dans une attaque

Israël a enterré mercredi quatre victimes d'une attaque perpétrée par un homme inspiré de l'idéologie du groupe Etat islamique (EI) à Beersheva, ville du Sud devenue témoin d'un des assauts les plus meurtriers ces dernières années dans le pays.

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Deux hommes et deux femmes ont été tués mardi dans une attaque au couteau et à la voiture bélier dans la principale ville du désert du Néguev, où se concentre la minorité bédouine d'Israël. Deux autres femmes qui ont été blessées sont hospitalisées à l’hôpital local de Soroka et leur état est stable, selon le centre médical.

Les obsèques de Doris Yahbas et Menahem Yehezkel Menuhim ont eu lieu dans l'après-midi, et celles de Laura Yitzhak, mères de trois enfants, et du rabbin Moshe Krivitski, père de quatre enfants, plus tard en soirée, selon des journalistes de l'AFP et les familles.

"Menahem Yehezkel Menuhin (...) est sorti de chez lui pour aller marcher mais a été poignardé par un meurtrier (...) et cela simplement parce qu'il est juif", a déclaré lors des funérailles à Beersheva, Yifat Shasha-Biton, la ministre israélienne de l'Education.

"Tu étais un homme simple et modeste qui suivait les préceptes (du judaïsme), étudiait la Torah à la synagogue ou à la maison avec des amis et l'une de tes plus grandes qualités était de donner incognito aux plus pauvres (...)", a témoigné sur place son frère, Yifrach Yehezkel.

Aux funérailles de Doris Yahbas, qui se sont tenues dans une autre localité du Néguev, le ministre de la Sécurité publique Omer Barlev a lui été hué par certaines personnes endeuillées, selon des témoins.

- Deux autres arrestations -

L'assaillant a été identifié par les autorités comme étant Mohammed Abou al-Kiyan, un enseignant de la ville bédouine de Hura, dans le Néguev.

Il avait été condamné en 2016 à quatre ans de prison pour avoir planifié de se rendre en Syrie afin de combattre au sein de l'EI et pour des prêches faisant l'apologie de ce groupe jihadiste.

Abou al-Kiyan a succombé à ses blessures mardi après que des civils présents sur le site d'une des attaques lui ont tiré dessus.

Les Etats-Unis, l'ONU et la France ont condamné son attaque, l'une des plus mortelles ces dernières années en Israël, pays où a lieu sporadiquement des agressions au couteau contre les forces de l'ordre, souvent par des militants palestiniens.

Par la voix de son porte-parole, le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a salué cette attaque sans la revendiquer.

Dans un communiqué, le parti arabe israélien Raam, qui concentre ses appuis parmi la minorité bédouine du Neguev et soutient le gouvernement de coalition, l'a lui dénoncée.

Et le clan bédouin Abou al-Kiyan a "fermement" condamné l'attaque comme un acte "individuel" qui "ne représente pas les membres du clan (...) qui ont toujours préconisé le vivre-ensemble".

Mais mercredi, la police israélienne a fait état de l'arrestation de deux membres de la famille de l'assaillant pour ne pas avoir prévenu les forces de l'ordre de l'imminence de cette attaque. "Soupçonnés de ne pas avoir empêché un acte terroriste, (ils) seront déférés devant un tribunal" dans la journée, a précisé la police dans un communiqué.

Le Premier ministre Naftali Bennett a salué les personnes qui avaient tiré sur l'assaillant et promis que les forces de sécurité israéliennes trouveraient ceux qui l'avaient aidé.

"Nous attraperons quiconque a aidé, encouragé, inspiré (...) ou coopéré" à cette attaque, a-t-il dit.

G.Stewart--RTC