Les sanctions contre Pyongyang restent un "outil efficace", selon l'ambassadrice américaine à l'ONU
L'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU a estimé mercredi que les sanctions restent un "outil efficace" pour décourager le développement nucléaire de la Corée du Nord, même si l'application mondiale de ces sanctions est chancelante.
La Corée du Nord "ne veut pas de sanctions parce qu'elle sait que celles-ci l'ont empêchée d'atteindre ses objectifs", a déclaré Linda Thomas-Greenfield à des journalistes à Séoul mercredi.
Les sanctions sont "un outil efficace pour décourager les pays d'aller dans la direction que prend actuellement la RPDC", a-t-elle ajouté, en utilisant les initiales de la République populaire et démocratique de Corée.
Linda Thomas-Greenfield est arrivée en Corée du Sud dimanche dans l'objectif de maintenir la pression sur la Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire.
Elle a reproché à des pays comme "la Russie et l'Iran" de ne pas avoir "mis en œuvre ces sanctions d'une manière qui leur permette d'être aussi efficaces qu'elles peuvent l'être".
Cette visite intervient après qu'un veto russe au Conseil de sécurité fin mars a provoqué la dissolution du système de surveillance des sanctions de l'ONU contre Pyongyang.
Bien que Moscou ait effectivement mis fin à ce système, Mme Thomas-Greenfield a soutenu qu'une solution devait être trouvée pour en garantir la poursuite.
"Nous ne pouvons pas laisser le travail effectué par le groupe d'experts devenir caduc", a-t-elle mis en avant.
Selon l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU "le veto du groupe d'experts n'est pas un veto au régime de sanctions".
Séoul et Washington affirment que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a expédié des armes à la Russie pour sa guerre contre l'Ukraine, vraisemblablement en échange d'une série d'aides militaires, telles que la technologie relative aux satellites espions.
La Corée du Nord, qui a inscrit son statut d'Etat nucléaire dans sa Constitution en septembre 2023, a procédé la même année à un nombre record d'essais d'armes. Elle est soumise depuis 2006 à des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU liées à son programme nucléaire, renforcées plusieurs fois en 2016 et 2017.
Lors de sa visite à la frontière intercoréenne hautement sécurisée mardi, Mme Thomas-Greenfield a exhorté Pyongyang à reprendre les pourparlers.
Elle a fait savoir que Washington collaborait avec Séoul, Tokyo et d'autres pour explorer "des moyens créatifs" de garantir la poursuite des activités de suivi.
E.Reyes--RTC