RCA Telegram News California - Appels internationaux à la retenue après une attaque contre l'Iran imputée à Israël

Appels internationaux à la retenue après une attaque contre l'Iran imputée à Israël

Appels internationaux à la retenue après une attaque contre l'Iran imputée à Israël

La communauté internationale a lancé vendredi des appels à la retenue après une attaque de représailles contre l'Iran attribuée à Israël, dans un contexte d'escalade croissante au Moyen-Orient depuis le début de la guerre dévastatrice à Gaza il y a plus de six mois.

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Avant l'aube, des explosions ont été entendues près d'une base militaire dans la région d'Ispahan dans le centre de l'Iran. Mais les autorités iraniennes ont minimisé l'impact des explosions et n'ont pas accusé directement Israël, qui ne les a pas revendiquées.

Des médias américains, citant des responsables américains, ont affirmé qu'il s'agissait d'une opération israélienne menée en riposte à une attaque iranienne inédite aux drones et aux missiles contre Israël le 13 avril. Israël a juré de faire payer à l'Iran, son ennemi juré, le prix de son attaque.

Tôt vendredi, l'agence de presse iranienne Fars a rapporté trois explosions près d'une base militaire à Qahjavarestan, entre Ispahan et son aéroport.

Des drones ont été abattus mais "il n'y a pas eu d'attaque de missiles", a précisé le porte-parole de l'agence iranienne de l'espace. Il n'y a "eu, jusqu'à présent, aucune attaque aérienne depuis l'extérieur des frontières contre Ispahan ou d'autres régions du pays", a-t-il ajouté.

"Nous n'avons pas de commentaire pour le moment", a indiqué un porte-parole de l'armée israélienne à l'AFP au sujet des explosions.

Selon le New York Times, qui cite des responsables iraniens, l'attaque a été menée par de petits drones, probablement lancés depuis le territoire iranien.

De son côté, le Washington Post, citant un responsable israélien ayant requis l'anonymat, a affirmé que l'attaque visait à montrer à l'Iran qu'Israël avait la capacité de frapper à l'intérieur de son territoire.

- Les Etats-Unis "pas impliqués" -

Les installations nucléaires dans la région d'Ispahan sont "totalement en sécurité", a indiqué l'agence Tasnim dans la foulée de l'attaque.

"Aucun dégât" sur les sites nucléaires, a confirmé l'agence internationale de l'énergie atomique.

A la réunion ministérielle du G7 à Capri en Italie, le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a affirmé que les Etats-Unis, alliés historiques d'Israël, avaient "été informés au dernier moment" de l'attaque, sans préciser par qui.

Les Etats-Unis "n'ont pas été impliqués dans une opération offensive" a déclaré son homologue américain Antony Blinken, présent à Capri, soulignant que "l'objectif" de son pays et des autres membres du G7 était "la désescalade".

L'administration de Joe Biden martèle publiquement depuis plusieurs jours qu'elle ne veut pas "d'une guerre étendue avec l'Iran".

Signe de la fébrilité de la situation, l'ambassade américaine en Israël a ordonné à ses employés de limiter leurs déplacements dans le pays. L'ambassade de Chine en Iran a appelé ses ressortissants à prendre leurs "précautions".

- "Sortir du cycle d'escalade" -

"Il est grand temps d'arrêter le cycle dangereux de représailles au Moyen-Orient", a dit le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres cité par son porte-parole.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a fait état de contacts avec l'Iran et Israël. "Nous avons dit aux Israéliens que l'Iran ne veut pas d'escalade", a-t-il précisé.

"Nous semblons être à un moment où les deux parties cherchent à sortir du cycle d'escalade", a estimé Julien Barnes-Dacey, expert du Conseil européen pour les relations internationales.

Plusieurs pays occidentaux et arabes ont appelé la retenue.

Lors de la première attaque directe jamais menée par l'Iran contre le territoire israélien le 13 octobre, Israël a affirmé avoir intercepté avec ses alliés, principalement les Etats-Unis, la quasi-totalité des quelque 350 drones et missiles iraniens.

L'Iran a dit avoir agi en "légitime défense" après l'attaque qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril et coûté la vie à sept de ses militaires dont deux hauts gradés. Téhéran a accusé Israël qui n'a ni confirmé ni démenti.

- Aucun répit à Gaza -

Sur le front sud d'Israël, l'armée israélienne a poursuivi ses frappes meurtrières sur la bande de Gaza qu'elle assiège et où les quelque 2,4 millions d'habitants sont menacés de famine selon l'ONU.

Elle a dit avoir détruit "des sites militaires et des postes d'observation" dans le centre du petit territoire.

Ces dernières 24 heures, au moins 42 Palestiniens ont péri dans les bombardements israéliens, selon le ministère de la Santé du Hamas.

L'offensive d'envergure israélienne a été lancée après une attaque menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a fait 1.170 morts essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque et 129 restent retenues à Gaza, dont 34 sont mortes d'après des responsables israéliens.

Israël a dit vouloir anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par Israël, l'Union européenne et Israël.

Le G7 a dit son opposition à une offensive terrestre à Rafah (sud), voulue par Israël pour qui cette ville, où sont massés 1,5 million de Palestiniens, est le dernier grand bastion du Hamas.

A.Jonsson--RTC