RCA Telegram News California - Ukraine : le chef de l'Otan en visite, frappe meurtrière à Odessa

Ukraine : le chef de l'Otan en visite, frappe meurtrière à Odessa

Ukraine : le chef de l'Otan en visite, frappe meurtrière à Odessa

Le secrétaire général de l'Otan, en visite à Kiev, et le président ukrainien ont insisté lundi sur la nécessité de livrer plus d'armes occidentales à l'Ukraine, les soldats russes profitant des ratés de l'assistance occidentale pour avancer sur le front.

Taille du texte:

Depuis l'échec de leur contre-offensive de l'été 2023, les Ukrainiens sont sur la défensive. La Russie a pris l'initiative et grignote du terrain dans l'est, malgré de lourdes pertes, depuis le début de l'année, face à une armée ukrainienne en manque d'hommes et de munitions.

Les militaires russes effectuent parallèlement des frappes de missiles et de drones quasi-quotidiennes sur des villes ukrainiennes et des infrastructures. Pour repousser ces attaques, Kiev demande aux Occidentaux plus de moyens de défense antiaérienne.

Lundi, encore, un tir de missile sur Odessa, un grand port de la mer Noire vital pour les exportations ukrainiennes, a fait au moins quatre morts et 28 blessés, selon un bilan actualisé communiqué sur Telegram par le gouverneur régional Oleg Kiper.

"Quatre blessés sont dans un état grave, les médecins se battent pour leur vie", a précisé M. Kiper, ajoutant que des "bâtiments d'habitation et (d'autres) infrastructures civiles" avaient subi des dégâts au cours de cette attaque.

Selon des images diffusées par des médias ukrainiens, un bâtiment en bord de mer appartenant à l'Académie juridique d'Odessa et connu pour ressembler à un petit château a en particulier pris feu.

Dans ce contexte difficile, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'est rendu lundi dans la capitale ukrainienne, où il a rencontré le président Volodymyr Zelensky.

"Des retards importants dans le soutien ont de graves conséquences sur le champ de bataille", a admis M. Stoltenberg, une allusion au retard considérable qu'ont pris les livraisons américaines et européennes d'équipements militaires.

"Mais il n'est pas trop tard pour que l'Ukraine l'emporte", a-t-il assuré, soulignant que "davantage d'aide est en route" et que de nouvelles annonces d'aide sont attendues pour "bientôt".

M. Stoltenberg a en conséquence appelé les alliés à mettre en place "un engagement financier majeur et pluriannuel (...) pour démontrer que notre soutien à l'Ukraine n'est pas à court terme".

La Russie "doit comprendre qu'elle ne peut pas gagner", a martelé le chef de l'Alliance atlantique.

- Crainte d'une offensive russe -

A ses côtés, M. Zelensky a exhorté les Occidentaux à accélérer les fournitures d'armes pour "faire échouer" la nouvelle offensive d'ampleur que Moscou est, selon Kiev, en train de préparer.

"Ensemble, nous devons faire échouer l'offensive russe", a martelé M. Zelensky aux côtés de M. Stoltenberg, relevant que la Russie "tente de tirer profit" des retards dans l'aide occidentale.

"L'artillerie, (les obus de) calibre 155 mm, les armes de longue portée et la défense antiaérienne, principalement les systèmes Patriot. C'est ce que nos partenaires ont et ce qui devrait maintenant fonctionner ici en Ukraine pour détruire les ambitions terroristes de la Russie", a lancé le chef de l'Etat ukrainien.

Ces derniers jours, Moscou a revendiqué la conquête de plusieurs villages dans l'est de l'Ukraine.

 

Dimanche, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, a reconnu que la situation sur le front s'était "détériorée", les troupes russes, supérieures en armes et en soldats, ayant remporté des "succès tactiques" dans plusieurs zones.

Selon lui, les troupes russes ont "concentré leurs efforts dans plusieurs secteurs, créant ainsi un avantage significatif en termes de forces et de moyens", afin de "tenter de prendre l'initiative stratégique et de percer la ligne de front".

Le chef du renseignement militaire ukrainien Kyrylo Boudanov a quant à lui prédit la semaine dernière que la situation empirerait autour de la mi-mai et de début juin, qui sera une "période difficile" pour l'Ukraine.

E.P.Marquez--RTC