RCA Telegram News California - Raids israéliens et combats à Gaza, Washington redit son hostilité à un assaut à Rafah

Raids israéliens et combats à Gaza, Washington redit son hostilité à un assaut à Rafah
Raids israéliens et combats à Gaza, Washington redit son hostilité à un assaut à Rafah / Photo: - - AFP

Raids israéliens et combats à Gaza, Washington redit son hostilité à un assaut à Rafah

Les bombardements incessants israéliens sur la bande de Gaza ont fait plus de 80 morts ces dernières 24 heures, a indiqué mardi le Hamas, à l'heure où les Etats-Unis cherchent à dissuader Israël de lancer une offensive majeure à Rafah.

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Au huitième mois de la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent sur le sol israélien du mouvement islamiste palestinien Hamas, les Israéliens commémorent le 76e anniversaire de la création de leur Etat après avoir rendu hommage aux soldats tombés au combat.

Aux premières heures de mardi, des témoins et des correspondants de l'AFP ont fait état de frappes sur différents secteurs de la bande de Gaza, y compris à Rafah, dans l'extrême sud de la bande de terre, où s'entassent près de 1,4 million de Palestiniens en grande majorité des déplacés.

Ces dernières 24 heures, au moins 82 Palestiniens ont péri dans la bande de Gaza, ce qui porte à 35.173 le bilan des morts, en majorité des civils, dans le territoire en plus de sept mois de guerre, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas. La défense civile palestinienne a dénombré au moins huit morts dans un bombardement sur un immeuble à Nousseirat (centre).

Des combats acharnés ont lieu dans l'est de Rafah, où les troupes israéliennes sont entrées avec des chars le 7 mai avant de prendre le point de passage éponyme et de fermer cette entrée cruciale pour les convois humanitaires transportant des aides à une population menacée de famine à Gaza selon l'ONU.

- Près de 450.000 déplacés à Rafah -

L'armée a ordonné le 6 mai aux civils dans ce secteur de le quitter, et selon l'ONU près de 450.000 ont été déplacés.

Les bombardements ont aussi touché l'ouest de Rafah, ville survolée sans cesse par l'aviation israélienne, selon des témoins.

"Les tirs d'obus et les raids aériens sont continus. C'est très effrayant. J'ai peur pour mes enfants", affirme à l'AFP Hadil Radwane, 32 ans, déplacée de Gaza dans l'ouest de Rafah.

"Nous avons fui le nord du territoire vers Rafah à cause des bombardements et maintenant le scénario se répète. Nous avons préparé nos affaires pour fuir à nouveau, mais on ne sait pas où aller. Nous n'avons aucun endroit où aller et j'ai même pas de tente", dit-elle.

Dans le nord de la bande de Gaza, les Palestiniens ont été aussi sommés de quitter certaines zones après que les combats ont repris notamment à Jabalia et Gaza-Ville, où selon l'armée le Hamas tente de "reconstituer ses capacités militaires".

Après l'attaque sanglante du 7 octobre, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a juré d'anéantir le Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Pour ce faire, il est déterminé à lancer une opération d'envergure à Rafah où sont retranchés selon lui les derniers bataillons du Hamas, au grand dam de la communauté internationale inquiète pour la population civile.

- "Une erreur" -

Premier allié d'Israël, les Etats-Unis ont aussi remis en cause la possibilité d'éliminer, avec une telle opération, le mouvement palestinien.

"Nous continuons à travailler avec Israël sur une meilleure façon d'assurer la défaite du Hamas partout à Gaza, y compris à Rafah", plutôt "que de voir Israël s'enliser dans une campagne de contre-insurrection qui n'en finit pas", a dit lundi le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

Selon lui, "ce serait une erreur de lancer une opération militaire majeure au coeur de Rafah qui mettrait en danger un nombre énorme de civils sans gain stratégique clair".

Pour le Qatar, médiateur avec les Etats-Unis et l'Egypte dans les négociations sur une trêve associée à une libération d'otages, l'opération militaire d'Israël à Rafah a "fait reculer" ces pourparlers qui sont "presque dans une impasse".

L'attaque du 7 octobre menée par des commandos du Hamas infiltrés de Gaza dans le sud d'Israël a fait plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a lancé des bombardements aériens et à l'artillerie intenses suivis d'une offensive terrestre qui ont ravagé la bande de Gaza.

- Camions d'aides vandalisés -

Alors que l'acheminement des aides à Gaza est quasiment bloqué selon l'ONU depuis la fermeture du passage de Rafah, le ministère de la Santé du Hamas a affirmé que le système de soins dans le territoire était sur le point de "s'effondrer" faute de carburant pour faire fonctionner les générateurs des hôpitaux et les ambulances.

La police israélienne a ouvert une enquête après que des activistes ont bloqué et vandalisé en Israël au moins sept camions d'aide humanitaire destinés à la bande de Gaza.

"Nous avons des otages à Gaza et aucune aide humanitaire ne devrait être acheminée avant que nos otages ne soient rentrés chez eux sains et saufs", a déclaré à l'AFP Hana Giat, une des militantes.

T.Cortez--RTC