RCA Telegram News California - Washington soutiendra l'Ukraine jusqu'à ce que sa sécurité soit "garantie", dit Blinken à Kiev

Washington soutiendra l'Ukraine jusqu'à ce que sa sécurité soit "garantie", dit Blinken à Kiev

Washington soutiendra l'Ukraine jusqu'à ce que sa sécurité soit "garantie", dit Blinken à Kiev

Les Etats-Unis soutiendront l'Ukraine jusqu'à ce que sa sécurité face à la Russie soit "garantie", a promis mardi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, lors d'une visite à Kiev, alors que l'Ukraine fait face à une nouvelle offensive russe dans le nord-est.

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"Les États-Unis sont à vos côtés depuis le premier jour" et "nous resterons à vos côtés jusqu'à ce que la sécurité, la souveraineté et la capacité de l'Ukraine à choisir sa propre voie soient garanties", a déclaré M. Blinken lors d'un discours devant des étudiants dans la capitale ukrainienne.

Arrivé le matin à Kiev pour une visite surprise, M. Blinken a promis lors d'une rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky que l'aide militaire américaine était est "en route".

"Une partie est déjà arrivée, plus arrivera" et "cela fera une réelle différence sur le champ de bataille", a assuré le secrétaire d'Etat américain.

- "Trop de temps s'écoule" -

Le président Zelensky a lui exhorté l'Occident à accélérer les livraisons d'armes face à la nouvelle offensive terrestre russe, lancée vendredi par Moscou dans le nord-est, après des semaines de bombardements.

La nouvelle offensive russe se déroule dans la région de Kharkiv, la deuxième plus grande ville d'Ukraine, située près de la frontière.

Une frappe aérienne russe y a fait mardi au moins 20 blessés. Une bombe aérienne guidée a touché un immeuble d’habitation et "détruit une partie du (dixième) étage, a expliqué à l'AFP le chef de la police dans la région, Serguiï Bolvinov.

L'armée russe a quant à elle assuré mardi avoir pénétré "en profondeur dans les défenses" ukrainiennes et a revendiqué la prise d'un nouveau village près de la frontière et de la ville de Vovtchansk.

Cette attaque intervient alors que d'important retards dans les livraisons d'aide militaire américaine et européenne ont fragilisé la défense ukrainienne, provoquant la colère du gouvernement à Kiev et la désespoir de beaucoup en Ukraine.

Les Etats-Unis, sur fond de disputes intestines entre républicains et démocrates, ont mis des mois à débloquer quelque 61 milliards de dollars d'assistance promise par la Maison Blanche, si bien que l'armée ukrainienne s'est retrouvée à court d'armements au moment où la Russie repassait à l'attaque durant l'automne et l'hiver 2023-2024.

M. Zelensky a aussi insisté sur la nécessité de recevoir plus de moyens de défense aérienne, réclamant deux batteries de missiles sol-air Patriot pour la région de Kharkiv qui subit des bombardements intenses ces dernières semaines, y entraînant notamment un rationnement de l'électricité.

Trois semaines après le déblocage de l'assistance américaine, les Etats-Unis ont dégagé quelque 1,4 milliard de dollars en aide militaire à puiser sur leurs stocks, essentiellement des systèmes antiaériens Patriot et NASAMS qui font cruellement défaut à l'Ukraine, ainsi que des munitions pour l'artillerie.

Mais le flot doit considérablement s'accélérer pour rattraper les mois perdus, d'autant que la Russie a l'initiative sur le champ de bataille, dispose de réserves d'hommes et d'armements et a mis en place une économie de guerre.

- Situation "critique" -

A Vovtchansk, la plus grande localité visée par l'attaque russe, la situation est "critique", a indiqué mardi le chef de l'administration militaire locale, Tamaz Gambaraсhvili, évoquant des "bombardements constants" et des combats "aux environs de la ville".

De l'aveu de l'état-major ukrainien, la Russie remporte des "succès tactiques" et une trentaine de villages sont sous le feu ennemi. Quelque 7.000 personnes ont été évacuées.

Cette opération fait craindre une percée russe face à une armée ukrainienne manquant de ressources et qui était déjà sous forte pression sur les fronts Est et Sud. Le président Zelensky a assuré lundi soir que des "contre-attaques" avaient lieu dans la région de Kharkiv et que le secteur avait été renforcé.

Le chef de la sécurité nationale ukrainienne, Oleksandr Lytvynenko, a indiqué à l'AFP que "plus de 30.000" soldats russes attaquaient dans cette zone, mais qu'aucune "menace" ne pesait pour l'instant sur Kharkiv, située à une trentaine de kilomètres des combats.

Dans un échange téléphonique avec M. Zelensky, le président français Emmanuel Macron a condamné "l'intensification des frappes russes" en Ukraine et l'offensive de Moscou dans le nord-est.

Il a "réitéré la détermination de la France à apporter tout le soutien nécessaire, dans la durée" pour faire "échec à la guerre d'agression de la Russie".

De son côté, le nouveau ministre russe de la Défense, Andreï Belooussov, a dit vouloir atteindre la victoire en Ukraine avec "des pertes humaines minimales".

De nombreux experts militaires observent que l'armée russe a subi de lourdes pertes depuis le début de la guerre, se chiffrant en dizaines de milliers de morts.

G.Svensson--RTC