Taxation des riches: Le Maire "déterminé à avancer" malgré l'opposition de Yellen
Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire s'est dit vendredi "déterminé à avancer" sur une taxation mondiale des plus riches, en dépit de l'opposition affichée la veille par son homologue américaine à des négociations internationales sur ce thème.
"Je suis totalement déterminé à avancer" sur ce sujet, a déclaré M. Le Maire en réponse à une question de l'AFP en marge du G7 Finances à Stresa dans le nord de l'Italie.
La veille, à peine arrivée à Stresa, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen s'était prononcée contre "une négociation fiscale internationale" sur ce projet défendu par le Brésil à l'occasion de sa présidence du G20 et soutenu par la France.
Bruno Le Maire a tenu à relativiser la portée de l'opposition américaine: "C'était la même chose que disaient les Etats-Unis quand il s'agissait de taxer les géants du numérique (...) Au bout du compte, nous avons réussi à trouver un accord", a-t-il argué.
"Nous avons eu la même question sur la taxation minimale (...) il y a eu des désaccords. Nous avons surmonté ces désaccords. Nous avons désormais une taxation du digital, une taxation minimum pour l'impôt sur les sociétés qui est en place", a-t-il poursuivi.
"Je souhaite que ce soit la même chose parce que c'est la pièce manquante du puzzle", a-t-il ajouté.
"Mon ambition a toujours été une réforme globale du système fiscal international: le digital, qui échappe à la taxation, l'impôt minimal sur les sociétés pour éviter l'évasion fiscale et la taxation des plus riches", a-t-il conclu.
Le gouvernement brésilien s'est inspiré des travaux menés par l'économiste français Gabriel Zucman sur la taxation des plus riches.
Selon ce dernier, si les 3.000 milliardaires de la planète payaient au moins l'équivalent de 2% de leur fortune en impôts sur le revenu, cet impôt mondial pourrait rapporter 250 milliards de dollars supplémentaires.
F.Peeters--RTC