RCA Telegram News California - Israël bombarde la bande de Gaza, les efforts internationaux s'intensifient en vue d'une trêve

Israël bombarde la bande de Gaza, les efforts internationaux s'intensifient en vue d'une trêve

Israël bombarde la bande de Gaza, les efforts internationaux s'intensifient en vue d'une trêve

L'armée israélienne a mené dimanche de nouveaux bombardements dans la bande de Gaza, au moment où s'intensifient les efforts diplomatiques en vue d'une reprise des négociations pour parvenir à une trêve dans le territoire palestinien, associée à la libération d'otages.

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Des frappes aériennes et des tirs d'artillerie ont visé de nouveau le nord et le centre du territoire, ainsi que Rafah dans la pointe sud de la bande de Gaza d'où ont fui des centaines de milliers de personnes.

En 24 heures, au moins 81 morts supplémentaires ont été recensées, selon un communiqué du ministère de la Santé du Hamas, portant le bilan à près de 36.000 morts depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le territoire israélien.

La Défense civile locale a indiqué avoir récupéré six corps après une une frappe aérienne sur une maison, dans l'est de Rafah, où poursuit ses opérations malgré une décision de la Cour internationale de justice (CIJ) lui ordonnant de les suspendre dans ce secteur.

Après bientôt huit mois de guerre dévastatrice, la pression s'accroît chaque jour un peu plus sur Israël, en faveur d'une trêve associée à une libération d'otages.

Un haut responsable israélien a annoncé à l'AFP sous couvert de l'anonymat qu'une réunion du cabinet de guerre est prévue dimanche soir, afin d'évoquer les efforts destinés à obtenir une libération d'otages. Samedi, une autre source a fait état de l'intention d'Israël de relancer "cette semaine" les négociations.

La CIJ plus haute juridiction de l'ONU, a aussi ordonné vendredi à Israël de maintenir ouvert le passage de Rafah, à la frontière avec l'Egypte, essentiel à l'entrée de l'aide humanitaire, mais fermé après le lancement de son opération terrestre début mai.

- "Diplomatie de l'urgence"-

L'Egypte qui refusait de rouvrir le poste frontière de Rafah tant que les troupes israéliennes contrôlent le côté palestinien, a annoncé dimanche avoir laissé passer finalement des camions d'aide par le point de passage israélien de Kerem Shalom, selon Al-Qahera News, un média proche des services de renseignement égyptiens.

Un total de "200 camions" ont quitté le côté égyptien du poste frontière de Rafah, pour se diriger vers Kerem Shalomn a indiqué Al-Qahera News sans préciser combien de camions avaient passé les contrôles.

Les efforts internationaux ont été relancés pour arracher une trêve dans la guerre.

Des médias israéliens rapportent que le chef du Mossad --les services de renseignement israéliens-- David Barnea avait trouvé un accord avec le directeur de la CIA, Bill Burns, et le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, lors d'une réunion à Paris sur un nouveau cadre pour les négociations.

Le Premier ministre qatari, avait été reçu par le président français, Emmanuel Macron, de même que les ministres saoudien, égyptien et jordanien des Affaires étrangères.

De son côté, le président américain Joe Biden a affirmé être "engagé dans une diplomatie de l'urgence" pour tenter de sécuriser un cessez-le-feu et la libération des otages.

L'Egypte dit aussi poursuivre "ses efforts pour réactiver les négociations", selon Al-Qahera News, tandis que des responsables qataris devraient rencontrer une délégation du Hamas dans les prochains jours, d'après le site américain Axios.

Début mai, des discussions indirectes entre Israël et le Hamas, par l'entremise du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, avaient échoué à aboutir à un accord de trêve associée à la libération d'otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

La pression s'accentue également à l'intérieur d'Israël où des milliers d'Israéliens se sont rassemblés samedi soir pour réclamer une action urgente du gouvernement en vue d'obtenir la libération des otages.

- Bombardement "intensif" -

La guerre dans la bande de Gaza a débuté le 7 octobre après l'attaque sur le sol israélien de commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza, entraînant la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

Ce jour-là, 252 personnes ont également été emmenées comme otages dans le territoire palestinien. Après une trêve en novembre ayant notamment permis la libération d'une centaine d'entre eux, 121 otages sont toujours retenus à Gaza, dont 37 sont morts, selon l'armée.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive dévastatrice dans le territoire palestinien.

Elle a commencé le 7 mai des opérations au sol dans le secteur de Rafah, où elle dit vouloir sauver des otages et détruire les derniers bataillons du Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qui est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Ces opérations ont poussé environ 800.000 personnes à fuir la ville, selon l'ONU qui met en garde contre une situation humanitaire catastrophique dans l'ensemble du territoire, avec un risque de famine et de nombreux hôpitaux hors service.

L'armée israélienne poursuit ses opérations, des témoins ayant fait état d'un bombardement "intensif" dans nord du territoire palestinien et une frappe aérienne dans le camp de réfugiés de Nuseirat (centre).

De son côté, la branche armée du Hamas a affirmé samedi soir avoir "tué, blessé ou fait prisonniers" des soldats israéliens lors d'une embuscade, dans le camp de Jabalia, au sein de l'armée israélienne, qui a elle démenti qu'un soldat eût été pris en otage.

burx-ila/cn

P.Batteux--RTC