RCA Telegram News California - A Gaza, un hôpital fait état d'au moins 37 morts dans une frappe revendiquée par Israël

A Gaza, un hôpital fait état d'au moins 37 morts dans une frappe revendiquée par Israël
A Gaza, un hôpital fait état d'au moins 37 morts dans une frappe revendiquée par Israël / Photo: Bashar TALEB - AFP

A Gaza, un hôpital fait état d'au moins 37 morts dans une frappe revendiquée par Israël

Un hôpital de la bande de Gaza a fait état jeudi de la mort d'au moins 37 personnes dans un bombardement contre une école de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), l'armée israélienne revendiquant cette frappe qui visait "une base du Hamas".

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A la veille de l'entrée dans le neuvième mois de la guerre entre Israël et le Hamas dans le territoire palestinien, le président américain Joe Biden et 16 autres dirigeants ont exhorté le Hamas à accepter un accord de cessez-le-feu actuellement sur la table.

En attendant, Israël poursuit sans répit son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza, en riposte à l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien.

Le Hamas a condamné une "guerre continue d'extermination et de nettoyage ethnique" contre le peuple palestinien, l'hôpital Al-Aqsa de Deir el-Balah, situé à proximité de Nousseirat, ayant fait état d'un bilan d'au moins 37 morts dans cette frappe.

"Nous dormions, et à 02H00 du matin, nous avons vu le plafond, les murs et les fenêtres nous tomber dessus", a raconté à l'AFP Salmane al-Maqdama, une Palestinienne témoin du bombardement.

Le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a affirmé qu'Israël avait frappé "sans avertissement préalable" l'école, où se trouvait selon lui 6.000 déplacés. Cet établissement avait été transformé en abri pour la population civile déplacée par les combats.

- Autres bombardements -

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par l'attaque menée dans le sud d'Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis le territoire palestinien le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.194 personnes, en majorité des civils tués ce jour-là, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

Quelque 251 personnes ont été emmenées comme otages lors de cette attaque. Après une trêve en novembre ayant notamment permis la libération d'une centaine d'entre eux, 120 otages sont toujours retenus à Gaza, dont 41 sont morts, selon l'armée israélienne.

En réponse à l'attaque du 7 octobre, l'armée israélienne a lancé une offensive meurtrière dans le petit territoire côtier où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. Au moins 36.654 Palestiniens, essentiellement des civils, ont été tués, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Selon un dernier bilan jeudi de l'armée, 295 de ses soldats ont été tués dans la campagne militaire à Gaza depuis le début de l'offensive au sol le 27 octobre.

Outre la frappe sur l'école de l'Unrwa, des témoins ont également indiqué que des tirs intenses de roquettes avaient eu lieu dans la nuit dans les camps d'al-Boureij et Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza.

Selon une source locale, des avions israéliens ont aussi mené plusieurs frappes dans l'est et le centre de la ville de Rafah, située dans le sud, à la frontière avec l'Egypte, où l'armée israélienne a lancé des opérations terrestres début mai.

Celle-ci a affirmé avoir tué trois combattants qui essayaient de passer la barrière de sécurité entre le territoire palestinien et Israël dans le secteur de Rafah.

Cette offensive sur Rafah, qui a poussé un million de Palestiniens, selon l'ONU, à fuir la ville, a aussi entraîné la fermeture du point de passage avec l'Egypte, essentiel à l'entrée de l'aide internationale dans le territoire assiégé qui comptait au début de la guerre quelque 2,4 millions d'habitants.

- "Signaux positifs" -

Sur le plan diplomatique, Joe Biden a présenté le 31 mai une feuille de route proposée selon lui par Israël qui prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages enlevés lors de l'attaque du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

"Il est temps que cette guerre se termine et cet accord est un point de départ nécessaire", a déclaré jeudi la Maison Blanche dans un communiqué conjoint avec notamment les dirigeants de la France, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, du Canada, et de pays sud-américains, appelant Israël et le Hamas "à faire les derniers compromis nécessaires".

Le Hamas va présenter sa réponse à cette proposition "dans les jours à venir", a affirmé jeudi un "haut responsable" cité par Al-Qahera News, média proche des services de renseignement égyptiens, faisant état de "signaux positifs" du mouvement islamiste palestinien.

Selon une source proche des négociations, une réunion a eu lieu mercredi à Doha entre des dirigeants qatari et égyptien -- dont les pays sont des médiateurs dans le conflit -- et le Hamas, pour discuter d'une trêve et d'un échange d'otages et de prisonniers. Il n'était clair pas dans l'immédiat si les discussions se poursuivaient jeudi.

Les exigences contradictoires des deux camps laissent cependant peu d'espoir de voir le plan annoncé par M. Biden se concrétiser.

Israël assure vouloir détruire le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Un membre du bureau politique du Hamas, Souhail al-Hindi, a par ailleurs rappelé jeudi à l'AFP les "deux conditions essentielles pour tout accord (sont) un cessez-le-feu et un retrait" d'Israël de Gaza.

H.Bastin--RTC