Washington et Berlin ont déjoué un projet russe d'assassinat d'un fabricant d'armes allemand (CNN)
Les Etats-Unis et l'Allemagne ont déjoué, plus tôt cette année, un projet d'assassinat attribué à la Russie contre le directeur général d'un grand fabricant d'armes allemand fournissant de l'armement à l'Ukraine, a rapporté jeudi la chaîne américaine CNN.
Citant cinq responsables américains et occidentaux non identifiés, CNN affirme que Washington a informé Berlin de ce projet d'assassinat contre Armin Papperger, le patron de Rheinmetall, et qu'une protection lui a été fournie par les services de sécurité allemands.
Selon la chaîne, ce plan fait partie d'une série de projets russes découverts par le renseignement américain pour tuer des cadres de l'industrie de défense européenne soutenant l'effort de guerre ukrainien face à la Russie.
Rheinmetall produit des obus d'artillerie de 155 mm et prévoit de commencer à fabriquer des véhicules blindés en Ukraine, selon CNN.
Cette information de la chaîne intervient en plein sommet de l'Otan à Washington.
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a affirmé qu'"au vu des dernières informations sur Rheinmetall, c'est ce que nous avons communiqué de plus en plus clairement au cours des derniers mois. La Russie mène une guerre d'agression hybride".
"Avec du sabotage, des cyberattaques, avec une paralysie des GPS pour que les avions baltes ne puissent plus atterrir dans les pays voisins", a-t-elle ajouté.
"Nous avons vu qu'il y avait eu des attaques contre des personnes sur le territoire européen", a-t-elle poursuivi. "Nous avons vu qu'il y avait eu des attaques contre des usines".
"Et cela montre une fois de plus que nous devons, en tant qu'Européens, nous protéger au mieux et ne pas être naïfs", a-t-elle encore dit.
Un porte-parole du ministère allemand de l'Intérieur a refusé de commenter directement les informations sur Rheinmetall, mais a dit que "le gouvernement allemand pren(ait) très au sérieux les menaces du régime russe".
Le porte-parole de Rheinmetall, Oliver Hoffmann, a de son côté déclaré que la société n'était "pas en mesure de commenter les questions relatives à la sécurité de l'entreprise".
"Les mesures nécessaires sont toujours prises en concertation avec les autorités chargées de la sécurité", a ajouté M. Hoffmann.
M.Allan--RTC