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On a tiré sur Trump, stupeur à Milwaukee
On a tiré sur Trump, stupeur à Milwaukee / Photo: ANGELA WEISS - AFP

On a tiré sur Trump, stupeur à Milwaukee

Ils sont venus par milliers à Milwaukee pour assister au sacre de leur héros républicain, Donald Trump, mais ce samedi soir c'est la stupeur qui est au rendez-vous.

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Casquette rouge sur la tête, tee-shirt de la même couleur affichant "Trump", Philip Fredericks se dit choqué par la nouvelle fracassante qu'il a apprise en descendant de l'avion. Donald Trump blessé par un tireur, en plein meeting de campagne.

"J'ai allumé mon téléphone et je ne pouvais pas y croire", déclare à l'AFP ce républicain du New Jersey.

- "Il viendra" -

Il se préparait à une semaine de communion avec tous les militants pro-Trump, une convention aux airs de fête à Milwaukee, la plus grande ville de l'Etat du Wisconsin.

Mais M. Fredericks a la foi qu'ont les croyants pour leur messie. Même en étant passé si près de la mort, Trump viendra, assure-t-il. "Il n'est pas du genre à se terrer dans un coin".

Il s'émerveille de la façon dont le candidat septuagénaire s'est relevé le poing brandi, juste après la tentative d'assassinat, sur une estrade de campagne en Pennsylvanie. "Aucun doute, poursuit-il, il sera là cette semaine".

A Milwaukee, tout est prêt pour la convention républicaine, qui s'ouvre lundi. Le nom "Trump" s'affiche sur des grands panneaux publicitaires lumineux le long des axes urbains, le centre-ville est placé sous haute sécurité et les hôtels sont pris d'assaut par des milliers de visiteurs.

- Anges gardiens -

La confiance après le moment de choc: c'est aussi ce que ressent Michelle Altherr, une des déléguées qui doit voter pour Donald Trump à la convention.

Elle confie ne pas revenir de ce qui s'est produit. Puis elle ajoute: "Dieu merci, il y a des anges qui protègent cet homme, car il va être président en 2025, il va être élu en novembre".

Chez Dave Simone, un autre supporteur de Trump, c'est la colère qui domine, car il n'exclut pas que les autorités soient impliquées, une thèse propre à séduire les nombreux conspirationnistes qui gravitent dans les meetings du tribun républicain.

"Il y a eu une faille dans la sécurité, et cela doit être réglé. Et si c'était une faille volontaire, alors il s'agit d'un fait de trahison et l'auteur doit être envoyé à Guantanamo", assène-t-il.

Du bord politique opposé, Andzu est lui venu à Milwaukee manifester contre Donald Trump. Se disant "choqué" par la tentative d'assassinat du candidat, il s'inquiète que celle-ci soit exploitée comme "au théâtre".

"Cela ne change rien au fait que les gens crèvent, que l'Amérique s'effondre et que la planète meure", énumère le jeune homme de 29 ans.

Mais, quelles que soient leurs convictions, les passants rencontrés par l'AFP dans les rues de Milwaukee semblent s'accorder sur l'idée que cet attentat va servir électoralement l'ancien président, pourtant condamné pénalement par la justice.

"Désormais davantage de gens vont soutenir Donald Trump", se félicite Mme Altherr.

K.Bastien--RTC