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Kamala Harris lance une nouvelle phase de sa campagne dans le "Midwest"
Kamala Harris lance une nouvelle phase de sa campagne dans le "Midwest" / Photo: MATTHEW HATCHER - AFP

Kamala Harris lance une nouvelle phase de sa campagne dans le "Midwest"

La vice-présidente américaine Kamala Harris, accompagnée par son tout nouveau colistier Tim Walz, se rend mercredi dans deux Etats clés du "Midwest", dans le cadre d'une tournée de plusieurs jours visant à inscrire le bon élan de sa campagne dans la durée.

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Le duo, formant depuis la veille seulement le "ticket" démocrate, ne dispose que de trois mois d'ici l'élection présidentielle de novembre pour se faire connaître et séduire les électeurs indécis.

Mardi soir, peu après l'annonce du choix du gouverneur du Minnesota Tim Walz comme potentiel vice-président en cas de victoire, lui et Kamala Harris sont montés ensemble sur scène en Pennsylvanie, un autre Etat clé susceptible de faire basculer l'élection.

Ils doivent tenir deux autres meetings de campagne en tandem mercredi, d'abord dans le Wisconsin en milieu de journée, puis à Detroit dans le Michigan dans la soirée.

Ces deux Etats de la région des Grands Lacs, qui ont porté le président Joe Biden en 2020, sont considérés comme des impératifs à remporter pour Kamala Harris si elle veut décrocher les clés de la Maison Blanche face à Donald Trump.

De son côté, l'ex-président est à la charge, se disant mercredi matin "ravi" du choix de Tim Walz comme colistier démocrate. "C'est un ticket qui voudrait que ce pays devienne communiste immédiatement", a-t-il affirmé sur Fox News.

Mais la tâche s'est compliquée pour le milliardaire républicain depuis le retrait fracassant mi-juillet de Joe Biden de la course à la Maison Blanche, au profit de sa N.2, plus jeune et plus dynamique.

Fait notable, Donald Trump ne prévoit aucun meeting de campagne cette semaine, envoyant plutôt son propre colistier, le sénateur J.D. Vance, dans les mêmes Etats que le duo démocrate.

- Arizona puis Nevada -

La vice-présidente de 59 ans a, en un peu plus de deux semaines seulement, réussi à combler l'écart avec Donald Trump dans les sondages, qui donnent maintenant les deux camps au coude-à-coude.

Mais après des débuts portés par le soulagement de son entrée en lice, mettant un terme aux polémiques autour de la santé de Joe Biden, tout l'enjeu sera désormais d'arriver à conserver cette bonne dynamique.

Pour cela, Kamala Harris compte sur son nouveau bras droit. Chasseur revendiqué un temps soutenu par le lobby des armes NRA, ancien militaire de la Garde nationale, et ancien entraîneur de football américain né dans une petite ville du Nebraska, Tim Walz est davantage à même de plaire à un électorat rural que la Californienne.

Tout en séduisant jusqu'à l'aile gauche de son parti. En tant que gouverneur du Minnesota, cet ex-professeur de géographie a notamment fait passer la garantie du droit à l'avortement, la légalisation de la marijuana ou encore le renforcement des contrôles à l'achat d'armes à feu.

Des mesures qui lui valent d'avoir immédiatement été taxé de "gauchiste" par les républicains, qui critiquent également sa gestion du Covid-19 et des manifestations ayant suivi la mort de l'Afro-Américain George Floyd en 2020 à Minneapolis.

Le sexagénaire devra par ailleurs combler son déficit de notoriété auprès des Américains.

La tournée organisée cette semaine devrait l'y aider: lui et Kamala Harris doivent se rendre dans l'Arizona puis le Nevada vendredi et samedi, où la question migratoire -- une épine dans le pied démocrate -- est au premier plan.

Des étapes initialement prévues en Caroline du Nord et en Géorgie ont en revanche été compromises par la tempête Debby.

Dans les semaines qui suivent, Kamala Harris célébrera son investiture, déjà remportée lors d'un vote en ligne des délégués démocrates clôturé lundi, lors de la grande convention du parti à Chicago, du 19 au 22 août.

Et elle ne manquera pas d'être rapidement attendue sur son programme, n'ayant pour le moment décliné que peu de propositions et donné aucune interview ou conférence de presse depuis le retrait de Joe Biden.

G.Stewart--RTC