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Donald Trump n'a "aucun désir" d'agir en matière d'immigration, tacle Kamala Harris
Donald Trump n'a "aucun désir" d'agir en matière d'immigration, tacle Kamala Harris / Photo: Julia Nikhinson - POOL/AFP

Donald Trump n'a "aucun désir" d'agir en matière d'immigration, tacle Kamala Harris

Kamala Harris a attaqué Donald Trump sur son thème favori vendredi, en estimant que l'ex-président républicain n'a "aucun intérêt ni aucun désir" à agir pour améliorer le système d'immigration aux Etats-Unis.

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En meeting en Arizona, seul Etat clé du pays qui partage une frontière avec le Mexique, la démocrate a ainsi tenter de contrer l'argument fétiche du milliardaire dans la campagne pour la Maison Blanche.

"Donald Trump ne veut pas résoudre ce problème, soyons clairs", a-t-elle lancé lors d'un meeting à Glendale, en rappelant que le tribun a ordonné aux parlementaires républicains de ne pas voter un projet de loi sur le sujet au printemps.

"Nous savons que notre système d'immigration est défaillant et nous savons ce qu'il faut faire pour le réparer: une réforme complète", a-t-elle ajouté. "Cela inclut une sécurité forte à la frontière et une voie méritée vers la citoyenneté."

Parmi tous les Etats clés que la candidate laboure cette semaine, l'Arizona est l'un des plus serrés. Joe Biden y avait devancé Donald Trump de seulement 10.500 voix en 2020, et l'immigration y est un thème incontournable pour les électeurs.

La vice-présidente est âprement attaquée sur le bilan de l'administration Biden, sous laquelle des arrivées massives de migrants ont eu lieu, avant que des restrictions drastiques ne soient imposées en juin.

En cas de retour au pouvoir, M. Trump promet des "déportations massives" d'immigrés clandestins, dont la faisabilité est mise en doute par nombre d'experts.

- "Enjeux cruciaux" -

Mme Harris continue de surfer sur la vague d'enthousiasme qui la porte depuis le retrait choc de Joe Biden: 15.000 personnes sont venues l'acclamer en Arizona.

Avec sa candidature, les démocrates ont regagné l'espoir de pouvoir remporter l'Arizona et le Nevada, où elle se rendra samedi. Ces deux Etats de la "Sun belt" ont été reclassés cette semaine de "penchant côté républicain" à "incertain" par le site indépendant Cook Political Report.

Mais la vice-présidente a encore rappelé à ses partisans qu'elle mène une campagne d'outsider.

"Ce n'est pas 2016, et ce n'est pas 2020, vous savez, cette fois-ci les enjeux sont encore plus cruciaux", a-t-elle martelé, en dénonçant les projets des républicains qui veulent "interdire l'avortement dans chaque Etat".

Accompagné de son colistier Tim Walz, le gouverneur du Minnesota choisi pour son franc-parler et sa capacité à séduire l'Amérique rurale, elle s'est posée en combattante pour les "classes moyennes".

Elle a aussi attaqué Donald Trump sur le climat, dans un Etat où Phoenix, la capitale, a enduré 31 jours consécutifs au-dessus de 43 degrés l'an dernier.

"En Arizona, (...) vous savez que cette crise est réelle. Il la qualifie de canular", a-t-elle rappelé.

- Trump vexé -

Les foules réunies cette semaine par le nouveau "ticket" démocrate -- plus de 10.000 personnes pour chaque événement -- ont vexé M. Trump, qui a contesté jeudi "l'enthousiasme" entourant Mme Harris.

L'homme d'affaires de 78 ans est en meeting vendredi soir dans le Montana, un Etat pourtant déjà acquis à la cause républicaine.

Il s'agira de son premier rassemblement cette semaine, et aucun n'est encore annoncé pour la prochaine. Ce calendrier allégé a soulevé des interrogations, alors que Mme Harris l'a rattrapé dans les sondages.

Malgré le changement de candidat démocrate, le milliardaire a affirmé jeudi qu'il n'avait pas "revu" sa stratégie.

Joe Biden se fait lui discret, veillant probablement à ce que les projecteurs restent braqués sur sa vice-présidente.

Elle est apparue très présente à ses côtés la semaine dernière lors du retour du journaliste américain Evan Gershkovich et d'autres détenus libérés dans le cadre d'un vaste échange de prisonniers avec la Russie.

Le président et sa numéro 2 effectueront jeudi prochain leur premier déplacement commun de campagne depuis l'annonce de son retrait, dans l'État du Maryland, près de Washington.

Le duo parlera "des progrès" faits "pour réduire les coûts pour le peuple américain", selon la Maison Blanche, alors que l'inflation reste un point faible pour Mme Harris.

Prochaine grande étape pour la candidate: la grande convention du Parti démocrate, du 19 au 22 août à Chicago, où elle devra s'efforcer d'inscrire dans la durée la bonne dynamique dont elle bénéficie.

Puis au moins un débat télévisé est prévu face à Donald Trump, le 10 septembre sur ABC. Le milliardaire républicain, soucieux de regagner l'ascendant, en a proposé deux autres, qui n'ont pas été confirmés à ce stade.

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J.Gustafsson--RTC