RCA Telegram News California - Nouveau projet d'accord pour une trêve à Gaza, le Hamas rejette de "nouvelles conditions" israéliennes

Nouveau projet d'accord pour une trêve à Gaza, le Hamas rejette de "nouvelles conditions" israéliennes

Nouveau projet d'accord pour une trêve à Gaza, le Hamas rejette de "nouvelles conditions" israéliennes

Les Etats-Unis ont présenté vendredi une proposition remaniée d'accord pour un cessez-le-feu à Gaza, après deux jours de négociations à Doha, mais le Hamas a immédiatement rejeté de "nouvelles conditions" israéliennes, au moment où la pression diplomatique s'intensifie pour éviter une escalade militaire régionale.

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Dans un communiqué commun, les pays médiateurs - Etats-Unis, Qatar et Egypte - ont annoncé que les pourparlers reprendront au Caire la semaine prochaine, après la présentation vendredi par les Etats-Unis à Doha d'une nouvelle proposition, visant à "combler les lacunes restantes" en vue de la "mise en oeuvre" d'un accord sur un cessez-le-feu.

Mais deux cadres du Hamas ont dans la foulée indiqué à l'AFP que le mouvement rejetait de "nouvelles conditions" d'Israël.

Dans la bande de Gaza assiégée, la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre ne connaît pas de répit, et les violences se poursuivent en Cisjordanie occupée où une attaque meurtrière perpétrée par des colons juifs a provoqué un tollé y compris en Israël.

Après plus de dix mois de conflit, la diplomatie s'active aussi pour prévenir une riposte de l'Iran et de ses alliés, dont le Hezbollah, à l'assassinat, imputé à Israël, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh le 31 juillet à Téhéran, et à la mort la veille du chef militaire du mouvement islamiste libanais dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

"Nous n'y sommes pas", a encore dit le président américain, jugeant toutefois qu'un compromis était "beaucoup plus proche qu'il y a trois jours".

Le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdelatty, a également estimé qu'un cessez-le-feu à Gaza était la "clé" pour empêcher "une guerre totale" dans la région.

En recevant à Jérusalem ses homologues, britannique David Lammy et français Stéphane Séjourné, le chef de la diplomatie Israël Katz a lui dit qu'en cas d'attaque de Téhéran, son pays attend de ses alliés "qu'ils se joignent à Israël, non seulement pour le défendre mais aussi pour attaquer des cibles importantes en Iran".

M. Séjourné a jugé "inconvenant de parler de riposte et de préparation de riposte israélienne, même défensive alors que nous oeuvrons à un accord diplomatique".

- Les tunnels du Hezbollah? -

Au Liban, le Hezbollah a diffusé une vidéo - dont l'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité - montrant ses membres se déplaçant dans de larges tunnels éclairés, creusés dans la roche, où des camions semblent transporter d'imposants missiles. Sur une image, un lanceur de missiles est dirigé vers le ciel via une trappe.

A Doha, le Hamas ne participait pas aux négociations qui ont réuni avec les médiateurs les chefs des renseignements américain et israélien, mais le mouvement est en contact régulier avec les médiateurs.

Parmi les "nouvelles conditions" israéliennes rejetées par le Hamas, un de ses responsables a notamment cité le "maintien de troupes" israéliennes le long de la frontière de Gaza avec l'Egypte et "un droit de veto" sur la libération de certains prisonniers.

Les discussions se basent sur un plan annoncé le 31 mai par Joe Biden, qui prévoit dans une première phase une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages israéliens emmenés à Gaza le 7 octobre, en échange de celle de prisonniers palestiniens.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a maintes fois affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

- La bande de Gaza toujours pilonnée -

L'attaque du Hamas du 7 octobre a entraîné la mort de 1.198 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 déclarées mortes par l'armée.

L'offensive lancée en représailles par Israël à Gaza a fait au moins 40.005 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, qui ne détaille pas le nombre des civils et des combattants tués.

Vendredi, des témoins ont rapporté des frappes israéliennes sur le territoire palestinien, où l'armée israélienne a indiqué avoir "éliminé des terroristes" et a lancé de nouveaux ordres d’évacuation dans la région de Khan Younès (sud).

Des images de l'AFPTV ont montré des Palestiniens affluant à l'hôpital Nasser de la ville après une frappe, convoyant blessés ensanglantés et sacs mortuaires.

- "Brûler, tuer" -

Les violences flambent aussi en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Jeudi soir, des dizaines de colons israéliens ont incendié des bâtiments et véhicules et lancé des cocktails molotov dans le village de Jit (nord), selon l'armée. L'un d'eux a été arrêté.

L'Autorité palestinienne basée en Cisjordanie a fait état d'un Palestinien tué par balles dans l'attaque, dénonçant un "terrorisme d'Etat".

"Ils étaient armés de couteaux, d'une mitraillette et d'un silencieux. Leur but était clair: brûler, tuer et détruire", a raconté à l'AFP Hassan Arman à Jit.

Le président israélien, Isaac Herzog, a "condamné" l'attaque, également vivement dénoncée à l'international.

L'ONU, qui juge illégale la colonisation israélienne en Cisjordanie a pointé "l'impunité dont jouissent les auteurs de violations aussi graves". Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell va proposer des sanctions contre des responsables israéliens.

H.Bastin--RTC