RCA Telegram News California - Frappes meurtrières à Gaza et au Liban, les efforts diplomatiques se poursuivent pour une trêve

Frappes meurtrières à Gaza et au Liban, les efforts diplomatiques se poursuivent pour une trêve
Frappes meurtrières à Gaza et au Liban, les efforts diplomatiques se poursuivent pour une trêve / Photo: Eyad BABA - AFP

Frappes meurtrières à Gaza et au Liban, les efforts diplomatiques se poursuivent pour une trêve

Des frappes imputées à Israël ont fait au moins 25 morts samedi dans la bande de Gaza et au Liban, au moment où les Etats-Unis, déterminés à empêcher une escalade armée dans la région, poursuivent leurs efforts pour arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

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Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, doit s'envoler samedi pour Israël afin de chercher "à conclure un accord" sur la base d'une nouvelle proposition américaine de cessez-le-feu, selon le département d'Etat.

La Défense civile du territoire palestinien, assiégé et dévasté par plus de dix mois de guerre, a annoncé que 15 membres de famille Ajlah, dont trois femmes et neuf enfants, avaient été tués dans une frappe israélienne nocturne à al-Zawayda, dans le centre de la bande de Gaza.

Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, les enfants tués avaient entre deux et 17 ans.

"Vers 01H00 du matin, trois missiles ont touché directement la maison", raconte à l'AFP Ahmed Abou al-Ghoul, au milieu de Palestiniens qui fouillent les décombres et évacuent les corps.

"Il y avait principalement des enfants et des femmes à l'intérieur", ajoute-t-il.

Interrogée par l'AFP, l'armée n'a pas commenté ces informations.

- "Nouvelles conditions israéliennes -

Au Liban, une frappe israélienne, parmi les plus meurtrières de ces dix derniers mois, a tué dix ressortissants syriens dont une femme et ses deux enfants dans le secteur de Nabatieh, dans le sud du pays, a annoncé le ministère de la Santé.

L'armée israélienne a pour sa part indiqué avoir frappé dans la zone "durant la nuit, un entrepôt d'armes du Hezbollah", qui a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas depuis le 8 octobre.

Ces violences interviennent au lendemain de la conclusion à Doha de négociations "constructives" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza, qui doivent se poursuivre la semaine prochaine au Caire, selon les pays médiateurs, Etats-Unis, Qatar et Egypte.

Un accord n'a "jamais été aussi proche", a assuré vendredi le président américain, Joe Biden, après la présentation d'une nouvelle proposition par les Etats-Unis en vue de sa "mise en oeuvre".

Cette version remaniée s'appuie sur une feuille de route présentée par le président Biden fin mai, prévoyant dans une première phase une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages israéliens en échange de celle de prisonniers palestiniens.

Des responsables du Hamas, qui ne participait pas aux discussions mais en était informé, ont toutefois rejeté de "nouvelles conditions" israéliennes.

La nouvelle mouture intègre les "conditions de l'occupant (israélien) et ne va pas vers un accord", a affirmé à l'AFP un cadre du mouvement, sous couvert de l'anonymat.

- "Conséquences cataclysmiques" -

Parmi les conditions israéliennes rejetés par le Hamas, un autre responsable du mouvement islamiste a cité le "maintien de troupes" israéliennes le long de la frontière de Gaza avec l'Egypte et "un droit de veto" sur les prisonniers palestiniens susceptibles d'être échangés contre des otages.

Après plus de dix mois de conflit, les efforts diplomatiques visent aussi à prévenir une riposte de l'Iran et de ses alliés, dont le Hezbollah, à l'assassinat, imputé à Israël, du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, au lendemain de la mort du chef militaire du mouvement islamiste libanais, Fouad Chokr, dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

L'Iran subira des conséquences "cataclysmiques" en cas d'attaque contre Israël, a averti vendredi un haut responsable américain.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a maintes fois affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par son pays, les Etats-Unis et l'Union européenne.

L'attaque du Hamas du 7 octobre a entraîné la mort de 1.198 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 déclarées mortes par l'armée.

L'offensive lancée en représailles par Israël à Gaza a fait au moins 40.005 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, qui ne détaille pas le nombre des civils et des combattants tués.

Elle a plongé le territoire palestinien dans une situation humanitaire catastrophique, l'immense majorité des 2,4 millions d'habitants de Gaza ayant été déplacés.

Sur le terrain, l'armée israélienne a indiqué samedi avoir éliminé plusieurs "terroristes" à Rafah et Khan-Younès (sud) et dans le centre de la bande de Gaza.

L'armée israélienne avait indiqué vendredi avoir lancé de nouveaux ordres d’évacuation pour des secteurs de Deir al-Balah (centre) et de Khan Younès qui ont entraîné, selon l'ONU, la fuite de "milliers" de Gazaouis, contraints de "partir précipitamment, sans savoir où aller, au milieu de la mort et de la destruction".

P.Ortiz--RTC