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Le colistier de Harris électrise les démocrates à Chicago

Le colistier de Harris électrise les démocrates à Chicago

"Vous aurez le temps de dormir quand vous serez morts!": le colistier de Kamala Harris, Tim Walz, a lancé mercredi un vibrant appel à la mobilisation des démocrates à l'élection présidentielle, au troisième soir de leur convention à Chicago.

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"Nous n'avons plus que 76 jours, c'est rien", a déclaré le gouverneur du Minnesota, choisi par la vice-présidente pour l'épauler dans son duel face à Donald Trump, le 5 novembre.

"Notre boulot, pour tous ceux qui nous regardent, c'est de se mettre en ordre de marche", a-t-il affirmé à des milliers de militants survoltés, les exhortant à "passer des coups de fil", "toquer aux portes" et "faire des dons".

Sur scène à Chicago, le sexagénaire, qui deviendra vice-président si les démocrates l'emportent en novembre, a accepté l'investiture de son parti à l'élection.

Avant de louer en Kamala Harris une femme "puissante", "pleine d'expérience" et "prête" pour être présidente.

Cet homme au crâne dégarni et aux petites lunettes rectangulaires, inconnu du grand public il y a encore quelques semaines, est aussi longuement revenu sur les moments les plus marquants de sa vie.

De son enfance dans une petite ville du Nebraska, aux difficultés qu'il a connues pour concevoir un enfant, en passant par sa carrière de coach de football américain.

Il a d'ailleurs filé la métaphore sportive, assurant que leur équipe "avait un essai de retard", mais que le "ballon était bien entre leurs mains".

- Stevie Wonder, John Legend -

Connu pour sa bonhomie et son franc-parler, Tim Walz a été propulsé sur le devant de la scène après le retrait du président Joe Biden et l'entrée en lice de Kamala Harris- un des plus grands chamboulements de l'histoire politique américaine.

Pour un candidat ou une candidate à la présidentielle, choisir un colistier répond souvent à l'objectif de séduire de nouveaux électeurs ou de compenser des faiblesses identifiées en termes d'image ou de programme.

Cet ancien professeur de géographie qui cultive son image de gars de la campagne, devrait rassurer les électeurs qui auraient pu juger Kamala Harris trop progressiste.

L'enthousiasme des démocrates pour ce nouveau "ticket" est clairement palpable dans les couloirs de la convention.

"J'ai trouvé ce discours parfait", salue Edwina Martin, 60 ans depuis Chicago.

La grand-messe des démocrates, réorganisée à la va-vite, a déjà connu son lot de temps forts.

En ouverture, le président de 81 ans a reçu lundi un hommage appuyé des délégués, ovationné durant de longues minutes par des partisans en larmes.

Avant des allocutions électrisantes mardi de Michelle et Barack Obama, le couple star du parti, qui a fait rugir l'arène des Chicago Bulls aux sons de "Yes she can!" (Oui elle peut!).

Mercredi soir, les délégués démocrates ont laissé éclater des rires en écoutant l'ancien président Bill Clinton moquer le républicain Donald Trump sur son âge.

Ils ont esquissé des pas de danse lors de performances de Stevie Wonder et John Legend, copieusement applaudi la présentatrice Oprah Winfrey.

Certains ont aussi essuyé des larmes en écoutant l'émouvant témoignage des parents d'un otage américain du Hamas -- l'un des moments les plus solennels de la convention.

Mais le point d'orgue de ce rassemblement minutieusement chorégraphié viendra jeudi, quand Kamala Harris acceptera formellement l'investiture de son parti.

L'occasion d'une fête spectaculaire, ponctuée par le traditionnel lâcher de milliers de ballons rouges, blancs et bleus.

- Trump en Caroline du Nord -

Cette investiture cimentera le duel entre la candidate démocrate et le républicain Donald Trump, prévu dans moins de 80 jours.

Soucieux d'enrayer l'élan pris par sa nouvelle rivale, l'ancien président de 78 ans multiplie cette semaine les déplacements dans les Etats les plus disputés de l'élection présidentielle.

Le milliardaire était mercredi en Caroline du Nord, aux côtés de son colistier J.D. Vance, pour son premier meeting en extérieur depuis la tentative d'assassinat à son encontre.

Protégé par une vitre pare-balles, il a donné un discours centré sur la sécurité nationale et la politique étrangère.

Avant d'autres rendez-vous de campagne dans l'Arizona et le Nevada.

L.Diaz--RTC