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Israël menace de riposter à une attaque aux missiles de l'Iran

Israël menace de riposter à une attaque aux missiles de l'Iran

L'Iran a tiré mardi environ 180 missiles sur Israël en riposte à l'assassinat des chefs du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, l'armée israélienne menaçant de répondre à cette attaque, la deuxième du genre en six mois.

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"Cette attaque aura des conséquences. Nous avons des plans et nous agirons à l'endroit et au moment que nous aurons décidés", a averti le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari.

Les Etats-Unis, qui ont aidé leur allié israélien à "abattre les missiles" iraniens, ont dit vouloir "coordonner" avec les Israéliens une réponse à l'Iran, leur ennemi juré.

En pleine attaque, des missiles d'interception ont été tirés par l'armée israélienne au-dessus de Jérusalem contre des projectiles, visibles à leurs traces lumineuses, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Des dizaines de détonations ont été entendues et des explosions étaient visibles dans le ciel. Les sirènes d'alerte ont retenti à travers le territoire israélien. Le trafic a été interrompu à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv et l'espace aérien israélien fermé.

Lorsque les sirènes ont retenti, des centaines de personnes à la gare routière centrale de Jérusalem-Ouest ont trouvé refuge dans un parking souterrain. Certains ont prié, d'autres consultaient leurs téléphones.

Environ une heure après l'attaque, l'armée a indiqué que la population pouvait sortir des abris.

Selon l'armée, "environ 180 missiles ont été tirés vers le territoire israélien depuis l'Iran". La plupart ont été interceptés par le système de défense aérienne israélien "Dôme de fer".

"En réponse aux martyrs d'Ismaïl Haniyeh, Hassan Nasrallah et Abbas Nilforoushan (un adjoint au chef des Gardiens), nous avons visé le coeur des territoires occupés", ont indiqué les Gardiens de la Révolution, armée idéologique d'Iran, en référence à Israël.

Ils ont affirmé avoir frappé "trois bases militaires" situées autour de Tel-Aviv et menacé Israël d'une "riposte écrasante" s'il attaquait l'Iran.

- "Réponse décisive" -

L'attaque est une "réponse décisive" à "l'agression" d'Israël, a indiqué le président iranien Massoud Pezeshkian.

Vendredi, Hassan Nasrallah a été tué dans un raid dévastateur revendiqué par Israël dans la banlieue sud de Beyrouth.

Le 31 juillet, Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, a été tué dans une attaque alors qu'il se trouvait à Téhéran. L'Iran et le Hamas ont accusé Israël.

Des tirs de joie nourris ont éclaté dans la banlieue sud de Beyrouth après l'attaque iranienne, selon un média d'Etat libanais.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a affirmé que la mort de Hassan Nasrallah ne "sera pas vaine" et le premier vice-président iranien Mohammad Reza Aref a averti qu'elle entraînerait la "destruction" d'Israël.

C'est un responsable américain qui a déclenché l'alerte en fin d'après-midi sur une attaque imminente de l'Iran contre Israël.

Le 13 avril, en riposte à une frappe meurtrière imputée à Israël sur le consulat iranien à Damas, l'Iran a tiré vers Israël quelque 350 drones explosifs et missiles, la première attaque directe du genre, et qui a blessé une fille bédouine. La plupart des missiles ont été interceptés par Israël avec l'aide de pays étrangers, surtout les Etats-Unis.

Le Hamas a salué "les tirs de missiles héroïques de l'Iran".

- Attentat meurtrier à Tel-Aviv -

Juste avant l'attaque iranienne, six civils ont été tués dans un attentat à l'arme automatique et à l'arme blanche à Tel-Aviv, mené par deux tireurs qui ont été "neutralisés", selon la police.

Après le coup dévastateur porté au Hezbollah dont plusieurs chefs militaires ont été tués par Israël, et après une semaine de frappes israéliennes qui ont fait des centaines de morts au Liban, Israël a averti que la guerre n'était pas finie contre le mouvement libanais.

Mardi, l'armée israélienne a annoncé des raids au sol contre le Hezbollah dans le sud du Liban et la mobilisation de forces supplémentaires contre ce mouvement. Elle a appelé les habitants de 27 localités du sud du Liban à les évacuer.

La Force intérimaire de l'ONU au Liban, déployée à la frontière avec Israël, a néanmoins assuré ne pas avoir détecté d'incursion israélienne. L'armée libanaise et le Hezbollah ont également nié une telle incursion.

Selon un responsable israélien, il s'agit de "raids localisés d'une ampleur très limitée", destinés à "éloigner les menaces contre les communautés civiles du nord d'Israël", frontalier du sud du Liban et cible des tirs du Hezbollah.

- "Pas d'occupation du sud" du Liban -

D'après le site américain Axios, citant des responsables israéliens, l'opération au sol n'a "pas pour but d'occuper le sud du Liban", d'où Israël s'était retiré en 2000 après 22 ans d'occupation.

L'armée de l'air israélienne a en outre mené des frappes meurtrières près de Beyrouth et dans le sud du Liban.

Le Hezbollah a dit avoir tiré des roquettes vers une base près de Tel-Aviv (centre) et sur le nord d'Israël.

Mi-septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah, avec l'objectif de faire cesser les tirs de ce mouvement vers son territoire et permettre le retour de dizaines de milliers d'habitants dans le Nord. Plus de 1.000 personnes ont été tuées depuis, selon le ministère libanais de la Santé.

F.Maes--RTC