Angleterre: City et Liverpool restent au coude-à-coude après leur nul (2-2)
Comme au match aller, Manchester City et Liverpool se sont neutralisés (2-2) au terme d'un choc palpitant, dimanche, pour la 32e journée de Premier League, les deux équipes restant séparées d'un point, en faveur de City, en tête du classement.
Les deux équipes qui dominent le football anglais depuis quelques années se sont rendu coup pour coup, même si City aurait sans doute mérité de l'emporter aux points.
"Pour être honnête, je trouve qu'on a joué de façon excellente et qu'on aurait dû marquer davantage. Mais les choses sont ce qu'elles sont", a regretté après le match Kevin de Bruyne.
Moins agressifs qu'à leur habitude, surtout en première période, les Reds ont tout de même réussi à revenir deux fois au score, tout comme les Citizens à Anfield Road, en octobre dernier, lors du match aller.
Et ce n'est pas un mince exploit car, depuis le début de la saison, les hommes de Pep Guardiola avaient remporté les 22 rencontres où ils avaient ouvert le score.
"On voulait tout donner et l'emporter. On n'y est pas arrivé, mais on n'a pas perdu", a relevé Jordan Henderson, le capitaine de Liverpool. "Ce n'est pas la fin du monde, on est toujours dans la course (...) C'est agréable de revenir deux fois au score.".
Le Catalan avait choisi de titulariser Gabriel Jesus, sans doute pour l'effet de surprise, vu le peu de titularisations du Brésilien dernièrement, et Phil Foden à gauche, plutôt que dans l'axe, laissé à Raheem Sterling.
Jürgen Klopp avait, lui, joué la sécurité avec un onze des plus classiques et Diogo Jota dans l'axe, entouré de Sadio Mané et Mohamed Salah.
- Liverpool a de la ressource -
Ce que Klopp n'avait sans doute pas prévu, c'est le début de match assez poussif de son équipe, bien loin de ses standards en termes de dynamisme et d'impact, surtout dans la récupération des seconds ballons.
Pendant tout le premier acte, City a pu manoeuvrer presque à sa guise, se jouant avec son habileté coutumière de la ligne haute des Reds plusieurs fois prise à revers.
L'ouverture du score est ainsi venue d'un coup franc rapidement joué par City, sur lequel Kevin de Bruyne a facilement éliminé Fabinho d'un crochet, avant de frapper et de marquer (1-0, 5e), quelques secondes seulement après un face-à-face perdu par Sterling avec Alisson.
Sa frappe avait, certes, été déviée par Joel Matip avant de toucher le poteau, mais cette réussite a récompensé la détermination plus grande des locaux.
De même, le deuxième but des Sky Blues est venue d'une très belle diagonale de Joao Cancelo vers Jesus, qui a pris à revers la défense de Liverpool qui remontait après un corner, pour marquer au deuxième poteau (2-1, 36e).
Mais Liverpool a de la ressource et si sa série de 10 victoires consécutives en championnat s'interrompt, il reste au contact du tenant du titre, alors qu'il ne reste que sept journées à jouer.
- Jesus et Mahrez ratent le coche -
Il le doit à un but de Jota, bien servi par une déviation en retrait par Trent Alexander-Arnold, monté aux avants-postes (1-1, 13e) et à une sublime passe de Salah pour Mané, après moins de 50 secondes de jeu en seconde période, que le Sénégalais a convertie avec sang-froid (2-2, 46e).
Malgré un second acte plus équilibré et où Jota, encore sur une passe de Salah, aurait pu donner la victoire aux Reds de l'extérieur du pied (52e), City peut avoir des regrets.
Jesus qui, par deux fois, a voulu faire la différence seul au lieu de servir des coéquipiers mieux placés et démarqués (61e, 72e), peut s'en vouloir.
De même, Riyad Mahrez, entré en jeu à un quart d'heure de la fin, aurait pu faire basculer la rencontre en faveur des siens avec un coup franc qui a heurté l'extérieur du poteau (90e).
Et surtout, dans le temps additionnel, après avoir été magnifiquement servi par De Bruyne, il a raté son ballon piqué aux seize mètres, alors qu'Alisson avait déserté ses cages (90e+3).
Les amateurs de football, eux, ne peuvent que se réjouir à la fois du spectacle offert et du suspense intact après ce choc.
La lutte pour le titre promet d'être intense jusqu'à la toute dernière journée entre les deux rivaux.
J.Morris--RTC