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Ligue des champions: le projet du PSG de Luis Enrique au bord du gouffre
Ligue des champions: le projet du PSG de Luis Enrique au bord du gouffre / Photo: FRANCK FIFE - AFP

Ligue des champions: le projet du PSG de Luis Enrique au bord du gouffre

Le Paris SG se retrouve au bord du gouffre d'une élimination au premier tour inédite en Ligue des champions sous pavillon qatari, après la défaite mardi soir à Munich (1-0) qui a confirmé les limites de l'effectif et met l'entraîneur Luis Enrique sous pression.

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La marche était annoncée haute sur la pelouse de l'Allianz Arena face à un Bayern Munich lui aussi en reconstruction sous les ordres de Vincent Kompany, mais à l'effectif cinq étoiles.

Déterminé à mettre de l'intensité dans les duels et au pressing, le groupe parisien n'a pas été ridicule mardi soir. Néanmoins il n'a jamais semblé en mesure de réellement faire douter la grosse cylindrée allemande et se retrouve 26e sur 36 équipes, avec quatre petits points.

Car au moment de faire la transition du milieu vers l'attaque, il y a eu à chaque fois comme un flottement, comme depuis le début de la saison en C1. Les ailiers Bradley Barcola et Ousmane Dembélé, armes maîtresses du PSG en championnat - dominé outrageusement - semblent bien émoussées dans la prestigieuse compétition.

Et l'entraîneur Luis Enrique a persisté et signé, comme il l'avait annoncé, avec pour avant-centre un faux 9 en perpétuelle mutation, incarné tantôt par Fabian Ruiz, tantôt par Dembélé, tantôt par... le latéral gauche Nuno Mendes.

"Nous nous attendons à tout parce qu'on sait qu'on doit pouvoir jouer à plusieurs postes", a expliqué Gonçalo Ramos, tout juste revenu de blessure et entré en fin de match. Il exprimait en creux l'incertitude permanente, à double tranchant, ménagée par le coach.

- Mercato timoré -

Quatre milieux de terrain de formation au coup d'envoi, seulement deux attaquants et pas les plus tueurs devant le but : après les défaites contre Arsenal (2-0)et l'Atlético Madrid (2-1), et le nul contre le PSV Eindhoven (1-1), Luis Enrique a encore parié, encore perdu. Les occasions de but ont été peu nombreuses, et c'est finalement le milieu Joao Neves, vraie bonne pioche du recrutement estival, qui fut le plus dangereux avec plusieurs frappes lointaines.

Le recrutement estival, justement: le ver est peut-être dans le fruit depuis le début de la saison. Furieux du départ de Kylian Mbappé, la direction du club s'était ensuite fait une raison et avait annoncé qu'elle compenserait largement ce départ avec des arrivées.

Las! Dirigé par Luis Campos mais supervisé par Luis Enrique, le mercato a été timoré, avec aucun attaquant recruté, hormis le jeune et inexpérimenté Désiré Doué, qui lorgne plutôt vers le milieu de terrain. Résultat, trois buts seulement marqués en cinq matches de Ligue des champions, une misère.

Même la recrue Matvey Safonov, au poste de gardien, a déçu mardi soir: son erreur en sortant sur corner, qui a amené le seul but de la rencontre, a étrangement rappelé les errances de Gianluigi Donnarumma. A l'échauffement, celui-ci paraissait sonné de sa rétrogradation sur le banc. Sur ce poste, Luis Enrique s'assure quelques casses-têtes à l'avenir, entre autres problèmes.

- Victoire impérative à Salzbourg -

L'entraîneur si sûr de ses principes, et à qui le club a tout donné, se retrouve sous pression, même si le président Nasser Al-Khelaïfi a assuré récemment qu'il lui faisait confiance sur le long terme et qu'il ne serait pas menacé même en cas d'élimination dès la phase de ligue de la C1.

"Etre l'entraîneur du PSG est un privilège, la pression que je m'impose est supérieure à toute pression extérieure", a confié Luis Enrique mardi soir. "Je ne suis pas là pour passer le temps, mon objectif est de gagner le maximum de titres, dès maintenant, pas dans le futur", a-t-il ajouté.

"Ce n'est pas la fin de notre Ligue des champions", assurait Gonçalo Ramos, dont le retour devrait faire du bien à l'avant-garde parisienne.

En effet, Paris a des chances d'augmenter son famélique total de quatre points avec les trois derniers matches. Dans deux semaines à Salzbourg, la victoire est impérative, mais largement jouable. La réception en janvier d'un Manchester City en difficulté actuellement offre peut-être une opportunité. Mais Paris devrait jouer sa qualification - pour les barrages - à Stuttgart lors du dernier match. Un rendez-vous qui s'annonce d'ores et déjà extrêmement tendu.

Joao Neves l'a assuré: "Le plus important, c'est de jouer notre football, c'est le meilleur moyen de se qualifier, nous resterons la même équipe du début jusqu'à la fin". Et cette fin menace d'arriver dès janvier.

T.Cortez--RTC