F1: Leclerc, maître des premiers essais en Espagne
Le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari), bien décidé à creuser son avance au championnat de Formule 1, a dominé vendredi les deux premières séances d'essais libres du Grand Prix d'Espagne.
Sous un soleil cuisant et devant plus de 100.000 spectateurs attendus pour cette première journée, Leclerc a maîtrisé la concurrence, à commencer par son rival au classement général, le Néerlandais Max Verstappen, troisième puis cinquième temps des deux premières sessions.
Sur la piste catalane, rendez-vous incontournable du calendrier et théâtre des essais hivernaux depuis 2014 (excepté en 2021), cette première journée a été l'occasion parfaite pour plusieurs écuries de tester les améliorations apportées pour cette manche, à l'instar de McLaren, Ferrari, Mercedes ou encore d'Aston Martin.
Les Aston Martin qui se sont d'ailleurs vu affubler le surnom de "Red Bull verte" en raison des similitudes avec la RB18. La FIA, qui a ouvert une enquête, a toutefois jugé conformes les monoplaces de l'écurie britannique.
Chez Ferrari, on espère surtout que ce premier lot important d'améliorations depuis le début de la saison permettra de tenir la dragée haute à Red Bull, qui talonne la Scuderia au championnat. Depuis le début de la saison, la RB18 ne cesse d'être développée, contrairement à sa concurrente, la SF-75, qui n'a pas évolué en cinq manches.
Mercedes, qui peine à dompter son concept unique de monoplace, a elle tenté un changement en retirant les pontons de ses monoplaces pour enfin, espère-t-elle, pouvoir rattraper la concurrence.
Si l'écurie championne du monde en titre, actuellement troisième du championnat loin derrière Ferrari et Red Bull, est parvenue à signer les 2e et 3e temps à l'issue des essais vendredi, ses pilotes préfèrent rester prudents.
"À Miami, nous étions les plus rapides le vendredi et ici nous sommes deuxièmes, alors on verra", tempère Russell.
Signe encourageant explique le pilote, "la voiture réagit différemment, nous avons des limites différentes cette fois et n'avons pas le problème du marsouinage dans les lignes droites dans la ligne droite (qui fait rebondir les monoplaces, ndr), ce qui est bien".
"Nous avons encore quelques rebonds mais c'est beaucoup mieux", confirme Hamilton.
- La colère d'Alonso -
Derrière les hommes de tête, l'Allemand Sebastian Vettel, un moment meilleur chrono, a arraché un solide 8e temps à l'issue de la journée, derrière l'Espagnol Fernando Alonso (Alpine) et le Mexicain Sergio Pérez (Red Bull).
Plus tôt dans la journée, le pilote espagnol avait fait part de sa colère à l'égard des commissaires de courses, qui, à Miami lui ont infligé une pénalité qualifiée "d'injuste".
Outre une première pénalité reçue pour avoir provoqué un accrochage avec Gasly, le pilote Alpine en avait écopé d’une deuxième après la course pour avoir coupé un virage en fin de GP, lui ayant fait gagner du temps.
"Nous pensons que c'était très injuste et que c'était juste de l'incompétence de la part des commissaires, ils n'ont pas été très professionnels à Miami", a déploré Alonso en conférence de presse. "J'ai raté un virage et j'ai rendu le temps (gagné) durant le tour (...) ils ont pris la décision sans demander aucune preuve", s’est-il défendu.
Cette sixième manche a aussi été l'occasion pour plusieurs jeunes pilotes de prendre la piste en lieu et place des titulaires lors de la première séance des essais libres, les écuries étant désormais tenues de les faire rouler au moins deux fois dans la saison, lors d'essais libres.
Le champion du monde en titre de Formule E, le Néerlandais Nyck de Vries, a ainsi remplacé le Thaïlandais Alexander Albon chez Williams pour signer le 18e temps, devant l'autre pilote chez Williams, le Canadien Nicholas Latifi. Chez Red Bull, le Mexicain Sergio Pérez a laissé son baquet à l'Estonien Jüri Vips, 20e et dernier de la session.
Après ces premières séances d'essais, les affaires continueront en essais libres 3 samedi à 13h00, avant les qualifications à 16h00, qui seront capitales puisque sur le circuit de Barcelone-Catalogne est peu propice aux dépassements : lors de 23 GP sur 31, le vainqueur s'est élancé de la pole. La nouvelle régulation technique en vigueur depuis cette année chamboulera-t-elle cette tendance ?
M.Tran--RTC