Hand demie C1 femmes: Metz devra "maîtriser le jeu sur grand espace" (Mayonnade)
"Il va falloir maîtriser le jeu sur grand espace", prévient Emmanuel Mayonnade, entraîneur des handballeuses de Metz, avant d'affronter les tenantes du titre de Kristiansand en demi-finale de la Ligue des champions, samedi à Budapest (18h00).
Q: Avez-vous laissé beaucoup d'énergie dans la double confrontation serrée et remportée contre Brest en finale du championnat ?
R: "Il y a eu une dépense et une usure assez incroyables sur ces deux confrontations. Elles n'ont pas été jouées sur un niveau handballistique impressionnant, mais elles ont nécessité beaucoup d'énergie et de nervosité chez l'ensemble des joueuses. Ce n'était pas évident et ça nous a bien préparé, même si, au niveau du handball, tout n'a pas été parfait."
Q: Comment va votre capitaine Méline Nocandy, touchée à la cuisse droite ?
R: "On sollicitera Méline dans la semaine tranquillement au fur et à mesure, mais on ne prendra pas de risque dans la préparation. On sait tout ce que Méline a fait pour nous sur la finale retour en championnat. Certaines auraient peut-être demandé à être exemptées du match. Pour Méline, il y a eu un premier check médical, mais je crois que ça aurait été impossible de se bagarrer contre l'avis de Méline. Elle a joué. Quand on s'est parlé, elle m'a dit que c'était plus facile pour elle de défendre."
Q: Ce sera le deuxième Final 4 pour Metz. Qu'est ce qui fait que l'équipe version 2022 est plus apte à aller chercher le titre européen que celle de 2019 ?
R: "L'avantage, c'est qu'il reste cinq filles de l'épopée de 2019, plus un staff, plus un club qui a l'expérience d'un premier Final 4. L'insouciance, la spontanéité de ce groupe-là lui fera vivre le week-end avec beaucoup de détachement et de concentration. On a déjà un acquis et une base. Les compétitions ne se ressemblent pas et avoir l'expérience d'un Championnat du monde, ce n'est pas pareil que celle d'un Final 4. Aujourd'hui, on peut se vanter d'avoir ça dans la tête."
Q: Quel sera la clé contre Kristiansand ?
R: "Il va falloir maîtriser le jeu sur grand espace. On ne pourra pas prétendre gagner le match si on prend quatre ou cinq buts sur contre-attaque. On va essayer de mettre en place des choses pour ne pas perdre bêtement la balle en attaque. Le duel des gardiennes des deux côtés sera aussi important. Et il y a Nora Mork, ses qualités de duel, sa relation avec la pivot. Elle a gagné cinq fois la Ligue des champions, c'est assez extraordinaire. Ça sera la joueuse clé de la compétition."
Q: Kristiansand a gagné la Ligue des champions l'an passé, mais a vu Henny Reistad partir à l'été. Est-elle plus abordable ?
R: "On connait l'impact de cette joueuse, qui sera du côté d'Esbjerg cette fois-ci. Elles ont recruté Isabelle Gullden, qui a eu du mal à lancer la saison mais qui revient très fort. Il y a aussi Zsuzsanna Tomori qui a apporté un peu plus de densité et de présence physique en défense. L'équipe reste très compétitive. On les a jouées deux fois, et on a gagné deux fois avec des marges très fines (23-18 à Metz, 31-25 en Norvège) et on sait que ça aurait pu basculer d'un côté ou de l'autre à n'importe quel moment. L'absence de Reistad les rend peut-être un peu moins percutantes dans le duel offensif, mais je pense qu'elles ont plus de variété."
Propos recueillis par Thomas BACH
C.P.Wilson--RTC