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Hand: pour Metz, la marche était trop haute face à Kristiansand
Hand: pour Metz, la marche était trop haute face à Kristiansand / Photo: Ferenc Isza - AFP

Hand: pour Metz, la marche était trop haute face à Kristiansand

La marche était bien trop haute pour les handballeuses de Metz en demi-finales de la Ligue des champions, face aux tenantes du titre de Kristiansand, portées par la gardienne norvégienne Katrine Lunde et l'arrière gauche tchèque Marketa Jerabkova, samedi à Budapest.

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La première expérience messine au Final 4 de la Ligue des champions il y a trois saisons avait été frustrante. Avec un effectif prestigieux (Béatrice Edwige, Laura Glauser, Laura Flippes, Manon Houette, Grâce Zaadi, Méline Nocandy, Orlane Kanor), les joueuses d'Emmanuel Mayonnade avaient raté les quinze première minutes face à Rostov, et s'étaient inclinées d'un petit but.

Trois saisons plus tard, Zaadi était toujours présente, tout comme Nocandy et Kanor, mais les Messines ont quitté le Dome de Budapest samedi sans trop de regrets, battu de six buts (33-27), butant pendant 60 minutes sur la gardienne Katrine Lunde, qui a 42 ans continue ses prestations exceptionnelles (16 arrêts).

"Lunde, elle nous bat à elle seule, elle tue le match à elle seule. Et nous, derrière, on n'arrive pas à tout cadenasser pour que nos gardiennes fassent plus d'arrêts", a très bien résumé Méline Nocandy, qui quittera son club formateur pour Paris 92, à l'issue du match pour la troisième place dimanche contre les Danoises d'Esbjerg.

Les Messines sont parvenues en première période à se relever d'un premier écart de cinq buts en faveur de Kristiansand (13-8), pour repasser devant juste avant la pause sur un but de l'ailière gauche Laura Kanor (15-14). Le retour messin a été rendu possible par la belle entrée de Mélanie Halter, qui a sorti la balle du +6 sur Nora Mork, sonnant la révolte.

- Une troisième place pour grandir -

"Si je caricaturais un peu, je dirais que l'entrée de Mélanie nous permet de stabiliser l'écart et de revenir, et son coup de moins bien en seconde période permet à l'adversaire de recréer l'écart. Il aurait fallu être constant pendant une heure", note l'entraîneur de Metz, Emmanuel Mayonnade.

Car après avoir bien maîtrisé le retour des vestiaires, les Messines se sont à nouveau heurtées à Lunde, et l'effet de surprise de Halter sur l'attaque norvégienne s'est totalement évaporé. Contrairement à la première période, Kristiansand n'a pas complètement dilapidé son avance de sept buts, et a pu maîtriser la fin de rencontre.

"Dans leur jeu, on savait tout ce qu'elles allaient faire", peste Nocandy, alors que les Messines avaient battu Kristiansand à deux reprises dans les matches de la phase de groupes, en Moselle et en Norvège.

L'arrière gauche tchèque Marketa Jerabkova a été injouable en attaque, avec 12 buts, tous dans le jeu, et une insolente réussite de 75%.

"Il nous manque plein de petites choses pour faire la bascule. On a un trou d'air en milieu de seconde période qui nous fait mal à la tête, très clairement. On n'a jamais retrouvé les ressources pour revenir, tant l'adversaire nous a mis en difficulté", ajoute Mayonnade.

Les Dragonnes disposent d'une vingtaine d'heures pour se reposer et tenter d'aller décrocher la troisième place, pour ne pas repartir de Hongrie comme en 2019 avec deux défaites. "Je vais devoir trouver dans cinq minutes les ressources, expliquer que dans la volonté de la structure de progresser, il faut valider ce genre de match pour la 3e place", a glissé Mayonnade après la rencontre.

Pour le titre européen, elles suivront depuis les tribunes du Dome de Budapest --14.800 spectateurs samedi-, le défi de Kristiansand face à l'effectif de rêve de Györ (Stine Oftedal, Estelle Nze Minko, Silje Solberg, Laura Glauser), pour les adieux au handball d'Amandine Leynaud, après un succès maîtrisé contre Esbjerg (32-27) du club hongrois.

P.Johnson--RTC