Les Bleues "prêtes à souffrir" avant l'Euro, dit Diacre
Après des retrouvailles axées sur la "régénération physique et mentale", les Bleues entament mardi leur stage de préparation à l'Euro-2022 (6-31 juillet) en étant "prêtes à souffrir", sans "excitation" ni "impatience", a déclaré la sélectionneure Corinne Diacre.
Q: Comment s'est déroulé le pré-stage la semaine dernière dans le Pays basque? Il y avait du rugby parmi les activités, pas de blessées?
R: "Non, on était bien encadrés par Thomas Darracq, le sélectionneur de l'équipe de France (féminine) de rugby. C'était une simple initiation, on n'a pas pris de risque. On a fait un stage de régénération physique et mentale. Il y avait également une grosse partie axée sur la cohésion. On se connaît très bien depuis un petit moment, mais il était nécessaire de redémarrer par un stage sympathique et à dominante de cohésion, de régénération. (...) On avait aussi fait un stage de cohésion avant la Coupe du monde 2019 donc on n'a rien changé. On est prêtes à souffrir, il y aura des efforts à faire, mais les efforts on va les partager. C'est une période normale et nécessaire en vue de notre objectif: aller le plus loin possible (à l'Euro)."
Q: A quel point attendiez-vous cette entrée dans la compétition?
R: "Il n'y avait pas d'impatience de ma part, l'objectif de la saison était de se qualifier pour la Coupe du monde auparavant. On ne s'est pas trompé d'objectif même si on sait que c'est difficile de jouer sur plusieurs tableaux. Avec mon staff, on a réussi à rester concentré sur la qualification à la Coupe du monde. Ensuite on a basculé sur la préparation de l'Euro. (...) L'excitation arrivera à mesure qu'on se rapprochera du 10 juillet (date du premier match contre l'Italie, ndlr). Aujourd'hui on a tellement de travail à faire, l'Euro est pour moi tellement loin. On est dans le travail, dans la réflexion, dans l'analyse, dans l'adaptation. Il n'y a absolument pas d'excitation. Pour le moment on est serein, on a fait un bon stage la semaine dernière, maintenant il faut que ça dure, que les filles répondent bien au travail en espérant qu'il n'y ait pas trop de blessées. On verra au jour le jour comment va évoluer ce groupe."
Q: Vous allez affronter le Cameroun et le Vietnam, deux adversaires non-européens, en amical. Pourquoi eux?
R: "L'important c'est déjà d'avoir deux matches. On a trouvé assez difficilement deux adversaires. C'était compliqué de trouver des équipes européennes puisqu'on évite de jouer des équipes contre qui on pourrait jouer ensuite. On avait sollicité aussi des nations pas qualifiées pour l'Euro mais comme la préparation n'est pas dans une fenêtre Fifa, les joueuses n'étaient pas à disposition des fédérations. On s'est tourné vers le Cameroun qui prépare la CAN et le Vietnam qui s'est qualifié pour la Coupe du monde 2023, deux adversaires importants pour assoir notre schéma tactique et parfaire notre condition physique."
Propos recueillis en conférence de presse.
T.Parisi--RTC