

C1: le PSG écrit un bout d'histoire en demie chez Arsenal (1-0)
Le Paris Saint-Germain s'est offert la victoire et le bout d'histoire qu'il était venu chercher mardi à Arsenal (1-0), adversaire coriace qu'il a fait plier sur la route de la finale tant attendue en Ligue des champions.
C'était un petit score au tableau d'affichage, mais un grand pas pour le PSG vers Munich, terminus le 31 mai d'une coupe d'Europe qu'il rêve de soulever, après tant de déceptions passées.
Les Rouge et Bleu auront le Parc des Princes comme soutien et de l'élan, sportivement parlant, le 7 mai pour plier l'affaire en demi-finale retour.
Le départ canon sur la pelouse des Gunners, concrétisé par un but de l'inévitable Ousmane Dembélé (4e), a suffi au bonheur de Luis Enrique et ses hommes, vainqueurs au bout d'une affiche devenue irrespirable avant le coup de sifflet final.
Les Parisiens ont fait coup double à Londres: ils ont enfin battu Arsenal, au bout de leur sixième confrontation, et ils ont enfin remporté un match en demi-finale. Ils l'attendaient depuis celle de 2020 (3-0 contre Leipzig, sans aller-retour), qui les avaient propulsée dans l'unique finale de leur histoire. Un bon présage?
Les supporters d'Arsenal, eux, attendaient de regoûter à l'ivresse du dernier carré depuis 2009, et ils avaient mis le paquet en tribunes avec, en avant-match, une ferveur décuplée et une bannière géante déployée, de couleur rouge avec un énorme canon blanc.
Mais on a vu la version pétard mouillé des Canonniers durant une première demi-heure à quasi sens unique, lors de laquelle le PSG a développé le football dominant et conquérant de ses plus belles heures.
Et Dembélé a frappé très fort, très tôt, pour faire chavirer ses quelque 2.500 bouillants et bruyants supporters.
- Sauvé par un hors-jeu -
L'attaquant a réalisé une percée plein axe, décalé sur sa gauche Khvicha Kvaratskhelia puis bonifié la passe en retrait du Géorgien d'une reprise gagnante, entrée après plusieurs rebonds et un poteau (4e, 1-0).
Le 25e but en 25 matches disputés par "Dembouz" en 2025 avait un goût particulier pour le dribbleur aux pieds magiques, au rendement moins reluisant depuis un mois, et qu'il a célébré avec un doigt sur la bouche.
La domination des Parisiens s'est étirée une grosse demi-heure, à l'étouffée. Pressing haut, espaces fermés, tout était parfait, ou presque.
Mais ça n'a pas duré: il y a eu une petite éternité à l'échelle du match (quasiment trois-quart d'heure) entre le tir de Désiré Doué à la 31e minute et le suivant pour le PSG, celui de Joao Neves à la 78e, non cadré.
Entre temps, Arsenal a pris le match à son compte et testé la vigilance de Gianluigi Donnarumma, notamment obligé de s'employer sur une frappe de Gabriel Martinelli (45e) et une autre de Leandro Trossard (56e).
Le gardien italien a vacillé, une fois: il est resté immobile sur un coup franc de Declan Rice catapulté dans ses filets par Mikel Merino, mais la VAR l'a sauvé en détectant un hors-jeu du milieu espagnol (47e).
Dominé, le PSG a eu le mérite de résister à la pression continue de son adversaire, qui était invaincu depuis deux saisons à domicile en C1. Il a décroché au passage un premier "clean sheet" (match sans but encaissé) depuis le 5 avril, contre Angers.
Cette vertu permet de masquer les éventuels regrets qui pourraient naître des occasions manquées dans le dernier quart d'heure.
Il y a d'abord eu ce tir trop décroisé de Bradley Barcola (84e), passé très près du poteau droit de David Raya, puis ce pointu de Gonzalos Ramos (85e) que le haut de la barre transversale a repoussé.
Le PSG a résisté jusqu'au bout, à tout, et il a le droit de rêver.
Jensen--RTC