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MMA: "J'ai toujours su que j'arriverais où je voudrais", assure Gane
MMA: "J'ai toujours su que j'arriverais où je voudrais", assure Gane / Photo: FREDERIC J. BROWN - AFP/Archives

MMA: "J'ai toujours su que j'arriverais où je voudrais", assure Gane

"J'ai toujours su que j'arriverais où je voudrais", explique dans un entretien à l'AFP Ciryl Gane à trois mois de son combat contre l'Australien Tai Tuivasa, le premier organisé en France par l'UFC, la plus grande organisation de MMA (arts martiaux mixtes) au monde.

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A 32 ans, Gane, surnommé "Bon Gamin", n'a connu qu'une seule défaite sur 8 combats à l'UFC face à Francis Ngannou, champion de la catégorie poids lourds, le 22 janvier à Anaheim (Californie).

QUESTION: Comment expliquez-vous ce parcours fulgurant qui vous a hissé parmi les meilleurs de la catégorie des lourds de l’UFC ?

REPONSE: "Je pense qu’il y a de la génétique, pas seulement le corps mais aussi l'esprit sport. J’ai un amour et une bonne compréhension des pratiques sportives. Quand je regarde un sport, j’arrive à capter les mécanismes corporels, à comprendre, à visualiser. C’est tout cela qui m’a aidé à aller plus vite. Dans le MMA, j’ai toujours cru en moi et j’ai toujours su que j’arriverais où je voudrais. Après, j’ai eu un très bon management, le premier combat que je fais c’est pour une ceinture dans une ligue majeure, TKO. Donc à peine deux combats et l’UFC me voulait déjà".

Q: Quels enseignements avez-vous retenu de votre dernière défaite le 22 janvier à Anaheim contre Francis Ngannou, champion en titre ?

R: "Ce que je retiens c’est que je ne suis pas passé très loin de cette ceinture. Ca m’a piqué, je suis un vrai compétiteur et je n’aime pas la défaite. J’ai toujours dit que j’envisageais la défaite à chaque fois et que ça ne me faisait pas peur, mais ça me touche quand même. Après, cela me fait gagner en expérience il ne faut pas le négliger. C’était un bon combat, mais il n'était pas parfait, sinon j’aurais gagné".

Q: Que ressentez-vous à l'idée de combattre devant un public français le 3 septembre à Paris-Bercy ?

R: "Ça fait plaisir et je n’ai pas de pression pour le moment. Je la sentirai peut-être en me rapprochant du combat contre Tai Tuivasa (N.3 au classement UFC). J’ai toujours été moi-même, j’ai toujours su gérer la concentration. Je suis juste content de pouvoir amener ça aux Français ! Combattre devant mes fans, c'est incroyable. J’imagine le 3 septembre avec beaucoup d’enthousiasme et des fans à 200% derrière moi. D'ailleurs, j’aimerais bien terminer le combat avant la fin, ça donnerait un peu plus d’émotions".

Q: Comment avez-vous pris la décision de vous présenter comme le gentil combattant ?

R: "C’est moi en fait. Quand je suis arrivé à l’UFC, je n’ai pas cherché à jouer un rôle. Je suis juste resté moi-même. Quand j’étais à la salle et qu’on cherchait un surnom on était déjà sur un registre +good kid+ (gentil enfant, NDLR). On avait trouvé +baby face+ (visage de bébé, NDLR) au début parce que je suis quelqu’un qui rigole tout le temps, j’arrive à la salle je danse et au final, quand je suis sur le ring ou dans la cage je fais le +taf+. Donc c’était un peu ce côté paradoxal sur lequel je voulais jouer. Sur la peau, j’avais déjà +bon gamin+ de tatoué (en référence au nom d'un collectif d'amis rappeurs, NDLR) donc c'est rapidement venu sur la table. Ça marche super bien parce que c’est hyper authentique, c’est du vécu et cela me représente".

Propos recueillis par Nina CARDON

F.Abateo--RTC