Bleues: Katoto sans club au 1er juillet, mais pas sans filet
L'avant-centre star des Bleues, Marie-Antoinette Katoto, attaque la dernière ligne droite vers l'Euro (6-31 juillet) sans club, son contrat avec le Paris SG s'achevant jeudi, une situation cependant anticipée par la Fédération du point de vue des assurances.
Les négociations autour de la prolongation de "MAK" avec son club de coeur, où elle évolue depuis 2011, trainent en longueur depuis plusieurs mois. A tel point qu'au 30 juin, date d'expiration de son contrat, la joueuse de 23 ans n'a toujours rien signé.
Elle se retrouvera donc dans une situation assez inédite au moment de disputer le dernier match de préparation à l'Euro, vendredi (21h10) contre le Vietnam à Orléans, moins de dix jours avant l'entrée en lice dans le tournoi contre l'Italie.
En cas de blessure ou autre désagrément, les joueuses sont couvertes par une assurance prise en charge par leurs clubs respectifs. Pas de club, pas d'assurance a priori.
Jointe par l'AFP, la Fédération française de football assure toutefois que ce cas de figure avait été anticipé. La FFF a souscrit et payé une assurance pour toute joueuse en fin de contrat qui n'aurait pas signé de prolongation ou de nouvel engagement au 1er juillet.
Outre Katoto, trois autres Bleues arrivent en fin de bail dans leurs clubs respectifs et n'ont toujours pas annoncé officiellement leur futur point de chute: il s'agit de la gardienne N.3 Justine Lerond (Metz/D2), la défenseure centrale Aïssatou Tounkara (Atlético Madrid), remplaçante chez les Bleues, et la milieu relayeuse Sandie Toletti (Levante), titulaire dans l'entrejeu.
- Salaire record -
La sélectionneuse avait demandé à ses Bleues de trancher la question de leur avenir avant la préparation à l'Euro mais elle s'est montrée particulièrement bienveillante concernant Katoto.
"Il y a des choses qu'on ne maîtrise pas et elle non plus. Elle va faire en sorte que la situation soit réglée le plus rapidement possible", a répondu Corinne Diacre le 14 juin. "Marie se sent très bien, je ne la sens absolument pas perturbée", avait-elle ajouté la semaine passée.
En coulisses, les positions entre le PSG et Katoto se sont fortement rapprochées ces dernières heures, à tel point qu'un accord semblait imminent en début de semaine. Les deux parties ont trouvé un terrain d'entente sur la durée du bail, de trois saisons, et sur les émoluments de la N.9, à un niveau record.
Pour prolonger sa pépite, créditée de 32 buts toutes compétitions confondues cette saison sous le maillot rouge et bleu, le PSG a proposé un salaire proche de 50.000 euros brut mensuels, indique à l'AFP une source proche des négociations. Elle touchera même le double chaque mois en ajoutant la prime à la signature et les bonus prévus sur les trois saisons à venir, d'après cette source.
La joueuse tarde cependant à parapher le document dans l'attente, principalement, d'une clarification des positions au sein du club.
Depuis le départ de Leonardo, qui gérait tous les dossiers chauds, le club a annoncé la création d'une direction sportive dédiée aux féminines, sans toutefois la mettre en place.
Surtout, Katoto attend de savoir qui dirigera l'équipe à la rentrée. L'entraîneur Didier Ollé-Nicolle, lié à Paris jusqu'en 2023, a été "mis en disponibilité" il y a un mois pour des "faits et propos inappropriés" rapportés au club. Depuis l'annonce de cette mesure "conservatoire et temporaire", la situation ne s'est pas décantée.
F.Maes--RTC