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L1: Sampaoli et l'OM se quittent bons amis
L1: Sampaoli et l'OM se quittent bons amis / Photo: Damien Meyer - AFP/Archives

L1: Sampaoli et l'OM se quittent bons amis

"On reste amis", a assuré le président de l'OM Pablo Longoria: moins de 18 mois après son arrivée, l'imprévisible Jorge Sampaoli n'est déjà plus l'entraîneur de Marseille, les deux parties ayant préféré se séparer vendredi au vu d'ambitions divergentes sur le mercato.

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Sampaoli avait mis en garde dès le mois de mai, alors que l'OM n'avait pas encore vécu la grande joie d'une qualification directe pour la Ligue des Champions arrachée dans les dernières secondes de l'ultime journée: il voulait avoir les moyens de bien figurer sur la scène européenne.

Mais l'Argentin, réputé très exigeant en matière de recrutement, avait peut-être vu trop grand pour l'OM, un club aux finances qui restent fragiles malgré la qualification en C1 et la manne qu'apportera l'arrivée du fonds d'investissement CVC au coeur du football français.

"On a discuté et c'est une question de timing dans le projet. On a un projet de construction et d'avenir. On a tous la même ambition, c'est le timing qui est différent", a expliqué Pablo Longoria en termes diplomatiques.

"Mon rythme et mes objectifs ne sont pas les mêmes que ceux des dirigeants. Il n'y a rien de mal à prétendre des choses différentes. L'important, c'est de rechercher l'excellence et de vouloir ce qu'il y a de mieux pour l'OM", a de son côté écrit Sampaoli dans un message publié sur Instagram.

- "Un monsieur" -

Dans les faits, les deux parties ont constaté qu'il y avait une incompatibilité entre les ambitions de Sampaoli en Ligue des champions et les moyens financiers de l'OM sur le mercato.

"Il a évoqué des joueurs que l'on ne peut tout simplement pas s'offrir", a expliqué à l'AFP une source ayant connaissance des dernières discussions. "Pablo ne peut pas mettre le projet en danger, il ne peut pas aller à ce rythme."

Pour l'instant, l'OM n'a recruté que deux défenseurs centraux, Samuel Gigot et le jeune Isaak Touré. Le club a aussi perdu deux titulaires indiscutables, William Saliba, reparti à Arsenal, et Boubacar Kamara, parti libre à Aston Villa.

Sampaoli était pourtant bien présent à la reprise de l'entraînement mercredi mais la séparation a été actée en début de semaine.

"C'est mieux de se séparer maintenant que dans un mois, après les premiers matchs de championnat. Ca aurait aussi été injuste pour un nouveau coach de travailler avec une équipe construite pour Sampaoli", a expliqué Longoria, avec peut-être en tête le spectaculaire départ de Marcelo Bielsa, l'un des mentors de Sampaoli, après la première journée de championnat en 2015.

"On reste amis. C'est un monsieur, qui a renoncé à son contrat. Il a un respect énorme pour le club", a ajouté le dirigeant espagnol, qui était accompagné vendredi de son nouveau directeur du football Javier Ribalta.

Il a ensuite reconnu que l'OM était "instable par nature" et cette instabilité l'oblige déjà à trouver rapidement un successeur à celui qui avait été son premier choix fort comme jeune président en février 2021.

- "Une passion" -

"On a déjà commencé à travailler sur la suite. On a des idées très claires, des discussions avec des candidats. Je crois qu'elles sont bien avancées et on a un candidat en tête, une piste privilégiée", a assuré Longoria.

"On veut donner du caractère, c'est nécessaire à l'OM. On doit donner une évolution au projet de jeu de cette équipe. La préparation commence lundi et ça va donner le temps au nouveau coach d'arriver. Notre objectif c'est de l'avoir d'ici la fin de la semaine", a-t-il ajouté.

Le nom de l'Italien Roberto De Zerbi, entraîneur du Shakhtar Donetsk jusqu'à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, circule à Marseille, mais n'a pas été confirmé à l'AFP au sein du club.

En attendant, du passage marseillais de Sampaoli restera avant tout la folie du Stade Vélodrome lors de la qualification in extremis pour la Ligue des Champions. "L'OM est une passion. Chaque fois que je suis entré au Vélodrome, mon cœur battait à tout rompre", a écrit l'Argentin.

E.P.Marquez--RTC