RCA Telegram News California - Escalade: une Coupe de monde de folie au pied du Mont-Blanc

Escalade: une Coupe de monde de folie au pied du Mont-Blanc
Escalade: une Coupe de monde de folie au pied du Mont-Blanc / Photo: OLIVIER CHASSIGNOLE - AFP

Escalade: une Coupe de monde de folie au pied du Mont-Blanc

Des performances impressionnantes dans un décor de rêve: la Coupe du monde d'escalade à Chamonix, dans les Alpes françaises, a proposé un véritable show aux 15.000 personnes venues chaque jour au coeur de la ville, qui battait pour les meilleurs grimpeurs de la planète.

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Avec en toile de fond le Mont-Blanc, l'escalade a brillé de mille feux ce week-end durant trois jours dans la cité chamoniarde, avec le retour flamboyant de la star de la discipline, le Tchèque Adam Ondra, lors de l'épreuve de difficulté. Mais aussi un record de vitesse qui a fait frémir la foule alors qu'il n'était qu'à un souffle de descendre sous la barre mythique des 5 secondes.

"Ca hurlait !", se souvient pour l'AFP la Française Victoire Andrier, qui s'est hissée en finale de l'épreuve de vitesse. "Il faut se frayer un chemin dans la foule pour accéder au site, c'est un moment impressionnant. La musique est tellement forte et la foule si nombreuse que le stress monte énormément. C'est comme si je rentrais dans l’arène !"

Victoire Andrier, qui n'était plus revenue à Chamonix depuis 3 ans, a été portée par l'ambiance pour améliorer son record personnel (7 sec 43) en finale, qui s'est jouée samedi soir au clair de lune, avec le Mont-Blanc sous les yeux.

- 5 secondes -

"Je vois la neige, c'est carrément trop bien. Quand je suis en chambre d’appel, je regarde aussi les montagnes, ça me fait bien", poursuit la Française, qui repart avec de beaux souvenirs qui lui "donneront de la force pour s'entraîner dur cet hiver".

Kiromal Katibin a également fait le plein d'images. Le grimpeur indonésien a établi son cinquième record du monde depuis mai 2021. Lors des qualifications vendredi, il a grimpé en 5 sec 009 les 12 mètres du mur, une semaine après son record signé à Villars (Suisse), soit 5 sec 04.

Et le public ne s'y est pas trompé cette année, car il était tout aussi nombreux lors des qualifications que lors des finales, nocturnes.

"A Chamonix, il y a tous les ingrédients pour que ça fonctionne bien. L'engouement n'était pas aussi important les années passées. Je pense qu'il y a un effet Jeux olympiques, l'escalade est davantage médiatisée. Dans les années 2015, 2016, en demi-finales de l'épreuve de difficulté, il y avait 150 personnes, et c'était surtout les familles. Le soir, c’était plein mais il n'y avait pas tout ce monde qu'on a eu sur l'ensemble de la compétition", se réjouit à l'AFP Fred Comte, directeur du club des sports de Chamonix.

- Les JO-2024 étaient un rêve -

Seuls deux événements réussissent à remplir la place du Mont-Blanc de 10.000 mètres carrés: le tirage au sort de la Coupe du monde de ski alpin et la Coupe du monde d'escalade chamoniarde, dont la toute première édition s'est tenue en 1998 avant d'être labellisée par la Fédération internationale (IFSC) en 2000.

"A Chamonix, il y a une très vieille tradition, c'est un peu la mecque de l'escalade, c'est la compétition à ne pas louper. C’est ce qu’a encore dit Adam Ondra: pour ne pas venir à Chamonix, il faudrait lui couper les deux jambes !" rapporte Comte, organisateur d'une compétition gratuite pour le public et subventionnée par la Communauté de communes de la Vallée de Chamonix Mont-Blanc.

Adam Ondra, onze fois titré aux Mondiaux, a fait un retour triomphal dimanche à Chamonix, après un long break post JO de Tokyo, où il n'avait terminé que sixième.

Le Tchèque de 29 ans a remporté l'épreuve de difficulté, au soleil couchant. Chez les femmes, la championne olympique, la Slovène Janja Garnbret, a engrangé sa troisième victoire cette saison.

Dans deux ans, tous se retrouveront pour les Jeux de Paris, sur un site au Bourget (Seine-Saint-Denis). A Chamonix, beaucoup ont rêvé d'être le site des JO-2024.

"On a essayé. On ne trouvait pas ça illégitime, on a levé la main gentiment, c’était un rêve. Mais tout ne pouvait pas être décentralisé. On avait pourtant la super carte postale", regrette un peu Comte.

P.Ortiz--RTC