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Foot: Corinne Diacre, deux ans de plus pour offrir un titre aux Bleues
Foot: Corinne Diacre, deux ans de plus pour offrir un titre aux Bleues / Photo: JUSTIN TALLIS - AFP/Archives

Foot: Corinne Diacre, deux ans de plus pour offrir un titre aux Bleues

Un Mondial à l'autre bout du monde et des Jeux olympiques à domicile: prolongée mardi jusqu'en août 2024 aux commandes d'une équipe de France féminine en progression, la sélectionneuse Corinne Diacre a deux tournois majeurs à l'agenda pour offrir au Bleues un premier trophée international.

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Après l'élimination des Françaises en demi-finales de l'Euro-féminin en Angleterre, mercredi contre l'Allemagne (2-1), il n'aura fallu que six jours au président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, pour acter la prolongation de contrat de la technicienne arrivée en 2017.

A deux jours de son 48e anniversaire, Corinne Diacre a vu son horizon professionnel s'éclaircir: sauf improbable limogeage entre temps, l'ancienne internationale sera aux commandes des Bleues pour les deux prochaines compétitions majeures.

La première arrive rapidement dans le calendrier: il s'agit de la Coupe du monde 2023, organisée du 20 juillet au 20 août en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les Bleues s'y sont déjà qualifiées et l'aborderont dans la peau de prétendantes au titre.

La seconde échéance, un an plus tard, fait rêver, au moins tout autant: les JO de Paris, offrent une nouvelle compétition majeure à domicile, cinq ans après une Coupe du monde en France réussie dans l'optique du développement du foot féminin national, un peu moins probant sur le terrain, avec l'élimination en quart de finale contre les futures championnes du monde américaines (2-1).

- Saisons riches -

Avec l'Euro-2022, cela fera donc trois compétitions en trois ans pour Diacre et les Bleues, et même quatre en quatre ans, car un nouvel Euro se profile en 2025, que la France, N.3 mondiale au classement Fifa, aimerait d'ailleurs organiser. Avec ou sans Diacre ?

"Je suis heureuse et fière de poursuivre l'aventure pour ces deux saisons supplémentaires qui s'annoncent forcément très riches", a déclaré la sélectionneuse dans un communiqué, reconnaissant une "déception" par rapport à l'Euro, néanmoins "encourageant" pour la suite.

Pour le président Le Graët, c'est un choix logique, celui de la continuité, pour un dirigeant qui n'avait pas hésité à défendre sa sélectionneuse ces dernières années, lorsque cette dernière avait effectué des choix forts, quitte à se mettre à dos certaines joueuses, critiques envers un management parfois jugé autoritaire.

"Nous partageons la même ambition forte pour ces deux grandes compétitions", a expliqué le dirigeant breton, qui avait déjà fixé à Diacre l'objectif des demi-finales à l'Euro, atteint par les Bleues et leur capitaine Wendie Renard, une première depuis les JO-2012.

Diacre et ses joueuses, elles, s'en étaient fixé un autre: la finale à Wembley. Et celui-ci n'a pas été atteint, la faute à l'expérience de l'équipe allemande, impressionnante d'efficacité en demi-finale à Milton Keynes.

- "Sur la bonne pente" -

La blessure, durant le premier tour, de la buteuse star Marie-Antoinette Katoto, restera un coup dur pour les Tricolores, qui rêvent désormais de savoir ce qu'elles valent sur une phase finale complète avec leur N.9, l'une des meilleures attaquantes du monde à seulement 23 ans.

Dans sa mission, Diacre comptera sur elle, sans nul doute, comme sur d'autres cadres (Grace Geyoro, Kadidiatou Diani, Pauline Peyraud-Magnin, Sakina Karchaoui). Et des jeunes pépites, comme la flamboyante Selma Bacha (21 ans) et l'inspirée Clara Matéo (24 ans), ne demandent qu'à prendre du galon.

Pour d'anciennes taulières déjà écartées, comme les Lyonnaises Amandine Henry et Eugénie Le Sommer, l'extension du mandat de Corinne Diacre sonne en revanche très clairement comme une fin de carrière internationale, même si l'ancienne entraîneure de la section masculine de Clermont (Ligue 2) n'a jamais définitivement fermé la porte.

Dans un entretien à l'AFP juste après l'Euro, Le Graët avait déjà plaidé pour une prolongation: "Je constate que quand on change d'entraîneur tous les ans ou tous les deux ans, même dans les clubs, ça ne progresse pas. Avec Corinne, on est sur la bonne pente. C'a été plus dur, mais on progresse", avait-il indiqué.

Le dirigeant, réputé proche des joueuses, saura rester vigilant sur le moindre écart en interne, après cinq années de mandat assez agitées chez les Bleues. Cinq années où Diacre a peiné à se débarrasser de l'image distante, fermée, parfois cassante, qui lui colle à la peau, notamment auprès des médias.

Mais avec un trophée, tout serait oublié.

Ch.Schroeder--RTC