L1: Pour Genesio, mission Ligue des champions avec Rennes
Depuis deux ans, Rennes affirme chaque saison son ambition d'accrocher une place européenne. Mais avant de recevoir Lorient dimanche, Bruno Genesio ne peut plus se cacher: cette fois, sa mission sera de "faire mieux" et d'aller chercher un billet pour la Ligue des champions.
Cet automne, les Rouge et Noir vont disputer en Ligue Europa leur 5e campagne européenne d'affilée. Si l'objectif affiché est rempli, difficile de se contenter de stagner, malgré les discours souvent prudents du coach et une concurrence qui s'annonce rude.
Elu par ses pairs "meilleur entraîneur" de L1 la saison dernière, en récompense de la qualité du jeu proposé par Rennes, l'entraîneur de 55 ans peut aussi compter sur un mercato toujours ambitieux, comme l'a montré le recrutement de l'expérimenté Steve Mandanda dans les cages.
Bruno Genesio, arrivé en mars 2021 après la démission de Julien Stéphan qui ne trouvait plus les leviers pour relancer une équipe désemparée, s'est parfaitement glissé dans le moule breton.
Et il y a apporté sa patte: le jeu proposé, les matches flamboyants, les résultats... Début juillet, sa prolongation jusqu'en 2025 est apparue comme une évidence.
- "Un projet sportif ambitieux" -
"Toutes les conditions sont réunies pour que je me sente bien dans mon travail. Je l'ai déjà dit au cours de la saison passée, que ce soit au niveau du groupe des joueurs à ma disposition, des conditions de travail, de la relation que j'ai" avec les dirigeants rennais, a glissé Genesio en début de préparation d'été.
"C'est très important d'être dans un projet sportif ambitieux, intéressant, qui prend place d'année en année. On vient de faire une très bonne saison... Pour continuer, on a besoin d'un groupe de qualité", a-t-il insisté.
Pour cela, Mandanda est arrivé avec pour mission de pallier les approximations d'Alfred Gomis, que Genesio jugeait pas assez décisif, même s'il a aussi pâti d'errements défensifs fréquents. Pour l'ancien Lyonnais, un gardien plus solide aurait fait gagner "une ou deux places" aux Rennais.
Quatrième à 3 points du podium, où l'équipe a passé 12 des 38 journées l'an dernier, Rennes assume toujours plus ses ambitions.
Le gardien champion du monde 2018 a été très clair: "Oui, c'est la Ligue des Champions. Il ne faut pas s'emballer, mais on est là pour ça".
- "Faire mieux à chaque fois" -
"On sait que ça ne va pas être simple, il faut rester raisonnable", a reconnu l'ancien Marseillais. Derrière un PSG apparemment intouchable, l'OM, mais aussi Lyon et Nice, ont aiguisé leurs crocs cet été, tandis que Lille, mais aussi Lens et Strasbourg, se présentent en outsiders sérieux.
Le directeur sportif Florian Maurice tient un discours similaire: l'objectif fixé par la famille Pinault, propriétaire du club depuis 1998, c'est bien l'Europe. Et "jouer la plus belle serait top".
"On se doit d'être ambitieux, on se doit de continuer à avancer, on se doit de faire mieux à chaque fois", a-t-il insisté.
Pour cela, il a trouvé deux défenseurs centraux jeunes mais déjà assez expérimentés, Arthur Théate et Joe Rodon, pour pallier le départ de Nayef Aguerd à West Ham et l'incertitude qui plane encore sur Loïc Badé.
Il semble en passe de garder une grande partie de ses autres éléments-clés (Terrier, Traoré, Bourigeaud...), mais cherche encore un milieu de terrain physique, et du renfort en attaque, alors que le Bayern Munich a fondu sur Mathys Tel, la pépite de 17 ans que les supporters rennais n'auront pu qu'apercevoir l'an dernier.
O.Greco--RTC