L1: l'OM corrige Nice et s'installe en haut
Il y avait une classe d'écart: Supérieur dans tous les domaines, l'OM d'Alexis Sanchez, auteur de ses deux premiers buts en Ligue 1, est allé s'imposer très nettement dimanche à Nice (3-0) pour s'installer provisoirement en tête de classement.
Le rendez-vous de l'Allianz Riviera avait valeur de test. Parce que le début de saison de l'OM a été plutôt réussi mais qu'il manquait un affrontement avec un gros calibre pour le valider. Et parce que celui de Nice a été raté mais que la qualification de jeudi face au Maccabi Tel-Aviv en Ligue Europa Conférence pouvait avoir fait office de déclic.
On a vite compris dimanche que ça n'était pas le cas et Nice, très faible, très tendre et qui n'a pas encore gagné un match cette saison en L1, s'est fait corriger par une équipe de Marseille qui, elle, monte clairement en puissance.
Avec dix points pris en quatre matchs, l'OM rejoint Lens en tête du classement, en attendant le match du Paris SG dimanche soir contre Monaco. Et avec deux matchs à venir contre Clermont et à Auxerre, le club provençal peut même continuer à profiter d'un calendrier clément pour garnir son matelas.
Surtout, au milieu du grand jeu de rôles du mercato, malgré des arrivées et des départs presque quotidiens, l'OM commence à ressembler à une formation cohérente.
- pressing asphyxiant -
Igor Tudor a même pu gérer les temps de jeu, les fatigues et les égos des uns et des autres, en intégrant sa nouvelle recrue défensive Eric Bailly et en faisant entrer Pape Gueye, Issa Kaboré, Cédric Bakambu ou Luis Suarez, qui n'avaient eu que des miettes depuis le début de saison.
Nice en revanche est déjà en crise. Les promesses de beau jeu avancées à l'arrivée de Lucien Favre sont déjà un vieux souvenir et avant de penser à faire joli, les Aiglons doivent en urgence commencer à prendre des points.
Avec Sanchez et Dimitri Payet, titulaire pour la première fois de la saison, l'OM avait beaucoup plus de justesse technique que son adversaire. Et avec tous les autres, il avait surtout infiniment plus de rythme et d'agressivité.
Les Marseillais commencent en effet à digérer les préceptes et la préparation physique de Tudor et leur pressing, haut et bien coordonné, a très vite asphyxié l'OGCN.
A la fin de la première période, le score était déjà acquis et c'est Alexis Sanchez qui a frappé le premier. Après un échange entre Clauss et Guendouzi sur un ballon de récupération, le Chilien a réussi un enchaînement contrôle-frappe de grande classe, qui n'a laissé aucune chance à Kasper Schmeichel (1-0, 10e).
- pas d'incidents -
Comme contre Nantes la semaine dernière, la qualité technique de l'ancien joueur de Barcelone et d'Arsenal a parfois été éclatante et sa façon de contrôler proprement même les pires ballons expédiés par ses équipiers a été un régal.
Juste avant le repos, c'est d'ailleurs encore lui qui a fermé la marque en reprenant un ballon mal repoussé par Schmeichel sur une frappe de Nuno Tavares (3-0, 42e).
Le Portugais avait lui marqué le but du 2-0, son troisième déjà cette saison, d'une belle frappe du droit autorisée par la complaisance de la très passive défense niçoise (2-0, 37e).
Côté niçois, il n'y a pas grand-chose à retenir, même si Nicolas Pépé, titulaire surprise, a montré quelques jolies choses qui laissent un peu d'espoir.
Un an après les graves incidents qui avaient marqué le match entre les deux équipes la saison dernière, il n'y a par ailleurs rien eu de grave à regretter cette fois. Dimitri Payet a été sifflé, bien sûr, mais moins que l'équipe de Nice au coup de sifflet final.
Le court déplacement a donc cette fois été tranquille pour l'OM mais maintenant le rythme devient fou, avec sept matchs en trois semaines et le début de la Ligue des Champions.
Y.Schmitz--RTC