Bleues: reprise sans flamme sur la route du Mondial-2023
Un mois après son élimination à l'Euro, l'équipe de France féminine effectue sa rentrée des classes dans la lointaine Estonie, vendredi (17h00) à Tallinn, une rencontre dénuée d'enjeu sportif, sans grande adversité, mais qui marque un premier pas vers le Mondial-2023.
Le parcours sans faute des Bleues en qualifications pour la Coupe du monde, avec huit victoires en huit matches, leur a offert un billet de manière précoce pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande, où les Bleues poursuivront à nouveau l'inlassable rêve d'un premier trophée.
L'avant-dernier match qualificatif, face à des Estoniennes laminées 11-0 à l'aller, compte pour du beurre et il faudra miser sur l'appétit de victoires des Françaises pour le rendre intéressant.
"Il n'y a pas d'enjeu sportif mais notre objectif sera de rester invaincues", de prolonger cette "dynamique de victoires sur ces qualifications", a lancé la sélectionneuse Corinne Diacre au moment de dévoiler sa liste de 23 joueuses, sensiblement proche du groupe retenu à l'Euro.
Seuls trois changements ont été opérés, tous sous la contrainte de blessures.
La capitaine Wendie Renard, touchée à un mollet, fait l'impasse comme l'attaquante vedette Marie-Antoinette Katoto, gravement blessée à un genou cet été et soumise à une longue indisponibilité. Gênée à une cuisse, la latérale ou ailière gauche lyonnaise Selma Bacha a dû jeter l'éponge au premier jour du stage.
- De Almeida de retour -
Le voyage à Tallinn, quatre jours avant la réception de la Grèce à Sedan, offre donc d'abord et avant tout une opportunité aux remplaçantes de se montrer aux yeux de Diacre, reconduite jusqu'aux JO-2024 de Paris malgré l'élimination en demi-finale de l'Euro face à l'Allemagne (2-1).
En défense, la Parisienne Elisa De Almeida surtout aura une carte à jouer, neuf mois après sa quatorzième et dernière apparition sous la tunique tricolore.
L'ancienne Montpelliéraine fait partie de celles qui ont raté l'Euro d'un cheveu. Les deux autres revenantes de septembre, la défenseure guingampaise Grace Kazadi et l'attaquante rémoise Kessya Bussy, 21 ans toutes les deux, partaient de plus loin.
Le malheur et l'absence des unes faisant le bonheur des autres, ces dernières auront l'opportunité "de montrer ce qu'elles sont capables de faire", a prévenu Diacre.
L'Estonie, lanterne rouge du groupe I avec zéro point, peut leur permettre de briller à moindre frais, d'autant que du temps de jeu leur semble promis.
"Cette fenêtre Fifa arrive très tôt dans la saison, après un Euro chargé, avec des clubs qui ont repris très tôt comme le Paris FC qui jouait les qualifications de la Ligue des champions", a expliqué la patronne des Bleues, promettant de "faire tourner les effectifs et de préserver les organismes, notamment de celles qui ont joué l'Euro et ont eu peu de vacances".
La donne sera différente en octobre, où la saison des amicaux de préparation au Mondial (20 juillet - 20 août 2023) débutera avec deux adversaires de prestige: l'Allemagne à Dresde et la Suède à Göteborg.
P.Batteux--RTC